Les responsables de la Coopérative des Aviculteurs du Mali (CAMA) étaient devant la presse, le mardi 14 mars 2017 à la maison de la presse, afin de dénoncer l’importation frauduleuse de la viande de volailles au Mali. Selon eux, cette fraude a des multiples conséquences sur l’économie malienne et la santé des Maliens. « C’est une énorme perte pour l’Etat et les aviculteurs maliens. Les pertes s’élèvent, mensuellement, à 1 007 075 000 FCFA. Et, par an, elles s’élèveront à 12 084 900 000 FCFA. Elles constituent une concurrence déloyale aux producteurs locaux. Nous demandons au gouvernement de ne pas reculer face aux bandits qui veulent détruire l’industrie malienne», a expliqué Cheikna Labass Haïdara, le président de la Coopérative des Aviculteurs du Mali (CAMA).
Selon Cheickna Labass Haïdara, le président de la Coopérative des Aviculteurs du Mali (CAMA), au Mali, comme dans la plupart des pays en voie de développement en Afrique subsaharienne, les ressources en protéines animales de qualité restent encore insuffisantes et constituent de ce fait un obstacle à la lutte contre la malnutrition, malgré l’évolution des productions animales. Il a ensuite noté que l’élevage de volailles reste un véritable moyen pour corriger cette insuffisance en protéine de qualité.
Au Mali, avec un cheptel estimé à 38 587 450 sujets en 2015, la production de la viande de volaille a été estimée à 5 658 215 tonnes, selon lui.
Le président de la CAMA a signalé que l’aviculture moderne est en plein essor au Mali grâce aux efforts des professionnelles dans la maitrise de conduite de l’élevage, des pathologies et de l’alimentation. « Malgré ces efforts, cette progression de l’aviculture moderne fait face à une contrainte majeure qui est l’importation frauduleuse de la viande de volaille. Ces importations frauduleuses de la viande de volaille, en plus d’être un problème d’ordre économique, est surtout un problème de santé publique», a déploré le président Haïdara.
Il est revenu sur les multiples conventions signées avec les différents ministères concernés afin de contrecarrer le phénomène qui persistent toujours au détriment des aviculteurs maliens, mais aussi de la population malienne. Cheickna Labass Haïdara a attiré l’attention des maliens sur la viande de volaille avariée que certains maliens importent de façon frauduleuse de l’extérieur pour venir servir leurs semblables avec des multiples risques sanitaire et autres. « C’est une activité génératrice d’emploi et cette importation frauduleuse compromet l’avenir des maliens qui évoluent dans le secteur. »
Il a cité les secteurs qui sont menacés par l’importation frauduleuse de la viande de volaille au Mali comme les fermes avicoles, les fabricants d’aliments, les accouveurs, les consommateurs chez qui ces viandes constituent un réel danger de santé publique etc. « C’est une énorme perte pour l’Etat et les aviculteurs maliens. Les pertes s’élèvent, mensuellement, à 1 007 075 000 FCFA. Et par an, elles s’élèveront à 12 084 900 000 FCFA. Elles constituent une concurrence déloyale aux producteurs locaux. Nous demandons au gouvernement de ne pas reculer face aux bandits qui veulent détruire l’industrie malienne », affirme-t-il. Le président de la CAMA a salué la bravoure des douaniers, gendarmes et policiers maliens tout en les demandant de ne jamais baisser la garde jusqu’à l’assainissement total du secteur.