La sous région africaine est un marché potentiel pour les multinationaux français. En matière de l’assurance, la société April un courtier français occupe une place très importante dans le marché A africain en terme de l’Assurance. Introduite dans nos marchés par le biais d’une conférence interafricaine des marchés (CIMA).
Le courtier français en assurance April, qui a démarré ses activités d’assurance en particuliers au Sénégal , compte être à l’équilibre dès juin 2017, puis se lancer à la conquête des autres marchés régionaux, l’une des principaux objectifs de la société April Africa.
Le Mali à l’instar des autres pays de la sous région, le Sénégal, la Cote d’ivoire, Gabon, le Cameroun, le Bénin, le Togo, ce sont les pays ou leurs marchés est visé pour absorber le marché. Pour les zones CIMA, le capital social minimum exigé est de 500 millions et 300 millions de FCFA respectivement pour les sociétés anonymes et les sociétés mutuelles d'assurances. Pour gagner ce pari les autorités du Mali, entant menés un combat ardu pour atteindre les objectif fixé par CIMA. Au Mali, L’assurance automobile occupe la première place avec une part de 41,00% en 2015 sur un chiffre d’affaires de 28301 million de francs CFA, contre 38,7% en non vie en 2014.
Autrement, la branche de la production des huit sociétés d’assurances est passé en 2015 à 11592 millions de francs CFA contre9779,4 millions de francs cfa en 2014. La branche est certes en progression mais le taux de non assurance demeure considérable. Il a rappelé que les sinistres payés pendant la même période, toujours dans la branche automobile, sont de 9791 millions de francs cfa soit 2032millions de francs cfa en responsabilité civile et 588millions de francs cfa en dommages. Ce qui fait que le Comité des compagnies d’assurance du Mali CCAM est à arrache pied afin de sensibiliser et orienter les citoyen sur les bénéfices que génèrent les assurances au compte du trésor.
A noter qu’aujourd’hui le groupe April est leader des courtiers grossistes en France. Il a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 798 millions d’euros.
Mali : ce qui changera si la nouvelle Constitution est adoptée
L’Assemblée nationale du Mali a été convoquée en session extraordinaire à partir du 11 mars 2017 par le gouvernement pour adopter un projet de loi relative à la révision de la Constitution du 25 février 1992. Suite à cette décision gouvernementale, la conférence des présidents se tiendra en début de semaine en séance plénière qui débattra de ce projet de loi sur la révision constitutionnelle. Cette réforme constitutionnelle mérite une analyse profonde, quant à son objet et les principales évolutions.
Rétros sur la Charte de Kuru Kan Fuga
L’avant-projet de loi proposé par le Comité d’Experts et adopté par le Conseil des Ministres fait référence dans son préambule à la Charte de Kuru Kan Fuga ou Charte du Mandé adopté en 1236 pour valoriser le patrimoine culturel et historique du Mali. Ce qui prévoit déjà une garantie sécuritaire de nos patrimoines culturels, qui on été l’objet de destruction des djihadistes lors pendant la crise de 2012.
L’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali
La révision de la constitution révélé de prendre en compte des dispositions de l’accord d’Alger, qui a été considérée par bon nombre de nos concitoyens comme une peine perdu et caduc. Mais le président, IBK et ses gouvernements à travers ce conseil de ministre veulent, n’en douter point, valorise les acquis des précédentes tentatives de révision constitutionnelle et corrige les insuffisances de la Constitution du 25 février 1992, ses tentatives ont échoués avec le premier Président de la 3ème République, le deuxième Président de la 3ème République avait, à son tour, au cours de son second mandat initié une procédure de révision de la Constitution en vue « d’adapter l’outil à l’objet, la lettre à la pratique pour mieux avancer dans la construction d’un système démocratique performant ». Cette initiative également n’a pas abouti en raison des évènements survenus dans notre pays en mars 2012. La crise sécuritaire et institutionnelle qui s’en est suivie a révélé la fragilité des institutions de la 3ème République et montré l’évidence de la nécessité d’une révision constitutionnelle.
Tous les constitutionnalistes sont unanimes à dire que toutes dispositions juridiques et actes internes, doivent être conformes à la constitution, dans le respect de l’ordonnancement juridique du Mali. Ainsi les nouvelles dispositions que prévoient ce projet s’adapter à la réalité du pays, si c’est réellement modifié par nos autorités.
CREATION DU SENAT
Le projet de loi innove en intégrant le Senat et la Cour des Comptes, parmi les Institutions de la République au nombre de huit, la Haute Cour de justice et le Haut Conseil des collectivités territoriales ne figurant plus sur la liste des Institutions.
En effet, la Haute Cour de Justice ne figure plus parmi les Institutions de la République mais elle demeure compétente pour juger le Président de la République et les ministres mis en accusation devant elle par le Parlement pour haute trahison, crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l’Etat. Le projet de loi crée un parlement composé de deux chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat.
Ainsi le mandat du président de la république est fixé par la constitution du Mali à 5 ans renouvelable une seule fois. Autrement dit personne ne peut faire plus de 10 ans à koulouba en tant président de la république du Mali. D’après le conseil, le projet de loi initiée fera l’objet d’une large concertation.
Issa Maiga