Mercredi 15 mars 2017. Tous les yeux étaient braqués sur le tribunal de la commune I. Là-bas, se tenait un procès ; celui de ‘’diffamation’’ suite à un article publié dans un journal, Le Figaro du Mali, accusant le Président de l’Assemblée Nationale d’adultère. Ce jugement, c’est le plus célèbre, pour le moment, pour cette année.
Sur place, l’audience prévue pour 8 heures commence à 9h 30mn. Notre confrère, Ammy Baba Cissé, Directeur de Publication du journal Le Figaro du Mali, était là avec ses avocats. Dans un état serein, son identité est déclinée par le juge et l’accusé refuse tout commentaire dont la responsabilité revient à ses avocats. La partie civile, les plaignants n’étaient pas présents. Ils étaient représentés par leurs avocats.
Après des échanges sur la consignation dont le montant retenu est 3 200 000 (Assemblée 2 000.000 ; Issiaka Sidibé 1 000 000 ; la secrétaire 200.000), le procès a été renvoyé au 22 mars. Une date symbolique pour le Mali, celle de la mutinerie des soldats de KATI qui s’est soldée par la démission du président démocratiquement élu, ATT, en 2012.
Le premier constat, c’est la présence d’un détachement impressionnant des forces de l’ordre comme si c’est le procès d’un terroriste qui se tenait. Secundo, l’affluence n’était pas à la hauteur de l’attente. Dans la salle, on y voyait, en majorité, les soutiens de notre confère Ammy Baba Cissé. Du côté de la partie civile, pas de mobilisation.
Cela est surprenant ! Alors où sont ces hommes et femmes lors d’une marche à Koulikoro qui disaient soutenir Issiaka Sidibé jusqu’au bout ? Où sont ces femmes dites secrétaires qui ont tenu un meeting devant l’Assemblée Nationale ? Où sont l’honorable Timbiné, le syndicat des travailleurs de l’Assemblée Nationale qui criaient sur tous les toits comme si le journaliste avait la vocation de faire un coup d’Etat ? Ils n’étaient pas présents.
Cet état de fait doit servir de leçon au Président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé. Qu’il sache que ces hommes et femmes qui ont envenimé cette affaire ont d’autres desseins. Ils n’ont pas agi pour soutenir sa personne.
Boubacar Yalkoué