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Enjeux électoraux 2018 : Quand la présidentielle génère des crises au sein des partis
Publié le vendredi 17 mars 2017  |  Le Prétoire
Conference
© aBamako.com par A S
Conference de presse du parti RPM
Bamako, le 22 decembre 2016 le RPM a tenu une Conference de presse au CNPM a ACI 2000
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Très bientôt 2018, et rien n’est encore clair au niveau des principales formations politiques concernant les candidats des uns et des autres. A l’embarras du choix déjà perceptible chez bon nombre de citoyens, s’ajoute désormais la confusion née des dissensions internes à certaines formations politiques sur fond de guerre de leadership et de divergence d’intérêts. Notamment à l’Adema et au RPM

Au sein de ces deux formations politiques, tous les coups sont permis. Si certains responsables du parti au pouvoir souhaitent le maintien de la candidature du Président IBK, d’autres par contre sont dans le doute quant à un second mandat de leur mentor. Toute chose qui anime les causeries ces temps-ci au sein de cette formation politique. Pour l’heure, le scepticisme semble s’installer au sein du Rassemblement pour le Mali. Mais en attendant 2018 , il faudra s’attendre à des chamboulements d’ici là. Et comme pour signifier que le doute persiste au sein de cette formation politique, certains barons du parti ont commencé à écumer les hameaux pour prêcher la bonne nouvelle. Toutes les occasions deviennent propices pour chaque acteur pour essayer de se « blanchir » ou de « noircir » son frère ennemi. Dans ce tohu-bohu, le dernier mot revient au locataire de Koulouba. Autre crise, celle qui a lieu au Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema/Pasj) dont des membres du comité exécutif sortent pour « fustiger la gestion » de leur président. Sans oublier que certains militants veulent connaitre la position de leur parti pour la présidentielle de 2018. Ils sont tellement pressés de savoir si leur parti aura un candidat ou pas, qu’ils sont prêts à traiter de tous les noms d’oiseau les responsables de leur formation politique. Mais du côté du comité exécutif, c’est le silence radio. On demande aux militants d’attendre la fin des travaux de la commission Moustaph Dicko, censé faire des propositions sur cette question. Ce qui n’est pas du tout du goût de certains barons, qui voient derrière ce langage un double-jeu de leur président. Puis là-dessus, puisque ce tintamarre au sein des partis politiques semble être devenu une norme, chaque camp se plait dans ce climat de méfiance. A y voir de plus près, aucun de ces agissements ne profitent aux populations à la base qui ont visiblement d’autres priorités que ces querelles de clocher. Ces populations qui croupissent sous le poids du panier de la ménagère qui demeure vide. C’est vrai que les observateurs s’accordent à reconnaitre que le prochain scrutin regorge d’enjeux. Mais, avaient-ils prévu cet embrouillamini qui éloigne les différents acteurs politiques de leur objectif principal ? Est-ce à ce tohu-bohu il faut prêter la compréhension de l’animation de la vie politique ? Qu’on le veuille ou pas, le « bicéphalisme » poursuit son chemin à la tête de certains partis et formations politiques sur fond de « suscitations » de candidatures. Sur le terrain, on semble se fier peu à l’intérêt des partis dont on est membre ou dissident (c’est selon). Pendant que ceux qui semblent plus préoccupés par leur survie en politique jouent aux plus habiles, aussi bien dans l’opposition qu’à la mouvance présidentielle, ceux qui osent encore croire disposer d’une conviction politique se demandent qui viendrait siffler la fin de cette « récréation ». Guerre de personnes, de leadership ou tout autre type de guerre, le peuple veut respirer et assumer avec responsabilité le choix du prochain président de la République. Et-ce ne sera pas (à notre avis) sans les acteurs politiques.



Paul N’GUESSAN



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