Félicitations, Cher frère, Honorable Yayé Sangaré, Député à l’assemblée nationale du Mali, pour votre contribution intitulée « Conférence d’entente nationale, pour la réconciliation ou la renonciation ? Le Mali doit rester Un et Indivisible, sans malice d’aller à une République Fédérale avec Kidal comme Etat ». Elle a été publiée le 27 février 2017 sur le site Maliweb.
Votre contribution intègre des parties de ma lettre ouverte en ligne intitulée « Conférence d’entente nationale inclusive : répliques de Dr ANASSER AG RHISSA aux critiques de Soumaïla Cissé, du Dr Soumana Sako et de l’opposition » publiée, le 18 février 2017, sur plusieurs médias (Maliweb, Facebook, Malijet, …).
Ces parties constituent l’essentiel de votre contribution.
Parmi elles, on peut citer les phrases et paragraphes suivants avec dans certains cas l’ajout de quelques mots :
- la première phrase de votre contribution : Il n’y aura pas une véritable réconciliation, ni d’entente effective dans le pays, tant que les faits et les crimes commis par certains n’auront pas été reconnus par leurs auteurs et la justice rendue aux victimes.
- La Conférence d’Entente Nationale (CENa) doit contribuer à établir la vérité … sur l’utilité de l’Accord de Bamako issu du processus d’Alger pour la paix et la réconciliation. La CENa doit permettre de rétablir la vérité en mettant en avant le Mali …
- Le courage, a dit l’écrivain (que vous ne citez pas mais qui est cité dans ma lettre ouverte), c’est de chercher la vérité et de la dire,
- En cette période d’incertitudes, chacun se doit de contribuer à la paix, à la réconciliation et à la quiétude au Mali. A lire sereinement l’Accord de Bamako, on constate qu’il met plus en avant la régionalisation au Mali et un système de gouvernance basé sur la libre administration des régions, mettant les populations au centre du dispositif.
- La paix durable ne pourra s’établir dans notre pays que par l’implication effective de tous les acteurs et le retour de la confiance entre eux. Et cela, à travers une gouvernance participative dans tous les domaines en lien avec la régionalisation poussée. Toute chose qui favoriserait un développement plus équilibré si elle devait s’appliquer à toutes les régions du Mali. Il nous faudra aussi, mettre en place des dispositions sécuritaires appropriées de défense, de réconciliation, de justice, de vérité en y associant des actions humanitaires concrètes qui donnent des garanties à toutes les parties prenantes.
- Il faut le préciser, la régionalisation n’a pas pour finalité de remettre en cause l’unité et la cohésion du pays et de la Nation, mais de contribuer à les renforcer. La régionalisation est l’une des conditions essentielles pour avoir un Mali stable et uni.
- … j’appelle, de tous mes vœux, les maliens (je me suis adressé principalement à l’opposition) à prendre de la hauteur, de ne considérer que l’espoir de paix, de réconciliation, de quiétude et de développement durable du Mali suscité par cette Conférence. Seulement, le Mali doit rester Un et Indivisible, … sans aller à une fédération …
- À l’issue de la Conférence, nous devons nous donner la possibilité de refonder l’avenir du Mali, de bâtir l’espoir pour les maliens …
- La Conférence d’Entente Nationale doit permettre des échanges approfondis entre maliens sur la nouvelle gouvernance du pays, y inclus la régionalisation effective, particulièrement la validation éventuelle de l’appellation Azawad pour désigner les régions du nord du Mali. Il s’agira d’en sortir, sur une base consensuelle, avec une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale en vue de prendre en charge les dimensions mémorielle, identitaire et historique de la crise malienne.
L’utilisation de toutes ces parties de ma lettre ouverte dans votre contribution sans citer la source ni son auteur, que je suis, est dérangeante.
Malgré tout, ce n’est pas grave comme vous l’avez fait pour l’intérêt général et pour appeler à se mobiliser pour la conférence d’entente nationale.
Dorénavant, il serait important de citer vos sources même sur les réseaux sociaux et internet, le respect de la propriété privée, des données personnelles et même, dans certains cas, des données publiques ouvertes (open data), est obligatoire.
Vous trouverez ci-dessous l’adresse de ma lettre ouverte dont il est question :
Vous dites qu’il n’est pas encore tard pour tous ceux qui n’ont pas pu participer au processus de l’Accord de partager leurs observations, leurs critiques et leurs attentes afin de parfaire des dispositions qui ne sauraient être ni le Coran ni la Bible.
Vous avez raison mais je vous rappelle que la conférence d’entente nationale ne changera pas les dispositions de l’accord de paix.
La conférence d’entente nationale a été retenue, par l’accord de paix, déjà signé, pour :
(1) Permettre des échanges approfondis entre Maliens sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de cet accord, comment rendre optimale l’inclusivité (utilisation d’une méthodologie inclusive pour une participation optimale de toutes les communautés Maliennes et dans toutes régions du Mali pas seulement celles du nord du Mali) et sur la validation éventuelle de l’appellation Azawad pour désigner les régions du nord du Mali,
(2) Etablir, sur une base consensuelle, une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale en vue de prendre en charge les dimensions mémorielle, identitaire et historique de la crise Malienne et de sceller l’unité nationale et l’intégrité territoriale.
Elle aboutira à une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale ET fera un inventaire des problèmes, des besoins, des revendications, des solutions et des approches à partir de ces échanges approfondis entre Maliens et d’éventuels consensus établis, sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord, en particulier, sur les Autorités Intérimaires, le MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination), le DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion), le Référendum sur la modification de la constitution pour prendre en compte certaines dispositions de l’accord de paix.
Elle contribuera à la cohésion nationale, à l’unité nationale, à la réconciliation mais aussi à consolider, plus tard, l’intégrité territoriale.
Pour le reste de votre contribution, concernant le manque de courage du gouvernement pour dire la vérité sur la crise, l’implication de la CMA dans le trafic de drogue et les puissances étrangères qui, de façon sûre, vous dites, pillent les ressources minières et minérales du nord du Mali, c’est votre point de vue, je le respecte, mais, comme vous le savez, tout propos doit être supporté par des preuves vérifiables surtout lorsque les accusations sont lourdes.
Mais la vérité est toujours bonne à dire, elle met chaque acteur devant ses responsabilités.
Honorable Yaya Sangaré, veuillez m’excuser, mais, ce que la vérité.
Œuvrons pour la vérité, la concorde, le vivre ensemble et le respect mutuel et mettons en œuvre, collectivement et indépendamment des bords politiques, l’accord de paix, en participant massivement à la conférence d’entente nationale, dans un Mali Un et Indivisible sans fédération ni confédération ni partition ni indépendance d’aucune de ses Parties.
Contact
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@]orange.fr
TEL 00223 78 73 14 61
TEL 00223 95 58 48 97