Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Conférence nationale statutaire de l’ADEMA-PASJ le 25 Mars 2017: Opter pour la candidature à l’interne du parti ou périr
Publié le vendredi 17 mars 2017  |  Infosept
Présentation
© aBamako.com par Androuicha
Présentation de vœux du parti Adema-PASJ à la presse.
Bamako, le 28 janvier 2017 au siège du parti. L`Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) a procédé à la présentation des vœux de la nouvelle année 2017 à l`ensemble de la presse malienne.
Comment


Les militants et sympathisants de l’ADEMA-PASJ retiennent leur souffle jusqu’au soir du 25 mars 2017, date de la tenue de la conférence nationale statutaire de leur parti.

Ce serait à moins d’un jour de la date historique du 26 Mars, symbole du triomphe de la liberté et de la démocratie sur la dictature de GMT. Le 25 mars est attendue par bon nombre de militants pour être le départ d’une nouvelle ère, celle de la responsabilité en optant clairement pour une candidature à l’interne de la ruche pour 2018. Toute autre décision serait synonyme de suicide politique. La raison d’être d’un parti politique étant la conquête et l’exercice du pouvoir d’Etat. L’ADEMA-PASJ manquerait-il de cadres valables pour renoncer à cette belle compétition démocratique qu’est l’élection présidentielle ? L’ADEMA-PASJ a-t-il tiré tous les enseignements de son soutien inconditionnel à ATT ? Les abeilles ont-ils fait l’état des lieux de son accompagnement à IBK pour son quinquennat ?

Le parti de l’ancien président Alpha Oumar Konaré est toujours dans la tourmente depuis la mauvaise expérience des primaires en 2002. Divisés alors entre le candidat du parti Soumaila Cissé et ATT pour la succession d’Alpha, les militants déboussolés, ne sachant pas à quel saint se vouer, avaient fini par opter pour la carte du soldat de la démocratie.

C’est dans un tel déchirement que le candidat Dramane Dembélé sera désigné en 2013 pour non seulement tenter de rassembler, mais aussi et surtout, défendre le bilan des dix ans de gestion ADEMA, de 1992 à 2002 et d’accompagnement d’ATT, de 2002 à 2012. Mais, malheureusement ce candidat n’aura ni rassemblé encore moins défendu le bilan du parti de l’Abeille d’où sa troisième place derrière IBK et Soumaila Cissé au premier tour des élections présidentielles. Ironie de l’histoire, celui que l’ADEMA a combattu au profit d’ATT et indexé comme soutien de la junte aux premières heures du coup d’Etat du 22 mars 2012 deviendra le chouchou des cadres du parti.

Le calcul politicien était simple, IBK était sur le point de gagner l’élection présidentielle. Ainsi, ni le combat de l’ADEMA au FDR, ni la signature d’une convention d’entente entre les différents candidats de ce Front, qualifié d’anti-putsch dont l’ADEMA était la tête de proue n’auront fait plier les militants et leur candidat. Pourtant l’accord stipulait bien que le candidat d’un des partis du FDR qui arriverait au second tour, bénéficierait automatiquement du report des voix des partis des autres candidats. Comme s’il n y a plus de morale en politique, le candidat de l’ADEMA, Dramane Dembélé, foulera aux pieds sa signature pour se retrouver aux côtés d’IBK au nom de l’international socialiste.

Sans programme minimal commun avec IBK, encore moins un accord politique de partage de responsabilité au sein de la Majorité, l’ADEMA soutiendra le Président IBK sans condition, en se contentant de quelques portefeuilles ministériels, partageant ainsi un bilan dont il est loin d’avoir pris une part active dans sa réalisation. C’est en faisant le diagnostic sans complaisance de son accompagnement d’IBK que les abeilles devraient arriver à la conclusion de la nécessité de choisir un porte-étendard au sein de la ruche. Surtout quand on sait qu’il y a des cadres valeureux comme entre autres, le maire de Sikasso Kalifa Sanogo ou l’ancien ministre du Développement Rural sous Alpha Oumar Konaré, Modibo Traoré. L’ADEMA a rendez-vous avec l’histoire le 25 mars 2017.

En somme, pour paraphraser Franz Fanon, disons que chaque parti a une mission bien distincte, qu’il lui revient d’accomplir avec brio ou de la trahir. L’ADEMA-PASJ va-t-il trahir sa mission ou l’honorer, pour l’honneur et le bonheur du peuple malien ?

Youssouf Sissoko
Commentaires