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Achat des bus au CENOU : Les dessous d’une cabale médiatique
Publié le vendredi 17 mars 2017  |  L'Observatoire
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Depuis une semaine, une cabale médiatique tendant à discréditer les responsables du Centre national des œuvres universitaire est orchestrée. Entretenue et financée par des fournisseurs ayant subi le fouet des mesures de transparence qui ont vu le jour, cette campagne de mauvaise foi n’aura que tympanisé les Maliens. Pour rien du tout.




En effet, il nous est revenu, avec les documents de la procédure à l’appui que rien de ce qui évoquait la notion de magouille ou du vol n’est fondé. En tout cas pas en ce qui concerne l’acquisition annulée des cinq bus au compte du Centre national des Œuvres universitaires du Mali.
Les faits
D’abord, c’est en fin 2016 que le besoin d’acquérir des bus pour le transport des Etudiants s’est présenté. Et comme il est de son ressort, le Cenou engage la procédure dans les règles de l’art.
Soumis à l’appréciation de la Direction Générale des Marchés publics, le besoin exprimé par le Cenou est validé.
Et en date du 24 octobre 2016, l’avis d’appel d’offre a été publié dans l’Essor, le quotidien national du Mali. Et parmi les dix dossiers vendus aux soumissionnaires, neuf sont parvenus à apporter leur offre.
La sous-commission composée des membres la direction générale de l’administration des biens de l’Etat (DGABE), de la DGMP et du service technique du Cenou, en présence des soumissionnaires, ont reçu les offres.
La commission a entériné le travail et envoyé le rapport final à la DGAB.
Après le dépouillement, le Cenou, ensuite, à travers la lettre n°526 DG-Cenou, a transmis le rapport de dépouillement à la DGMP pour approbation et celle-ci dans sa correspondance N°03877 MEF-DGMP-DGSP du 25 novembre 2016 a affirmé n’observer aucune objection.
Les soumissionnaires non retenus informés
Toutefois, elle a demandé au Cenou d’informer tous les soumissionnaires non retenus. Conformément à la règle, les soumissionnaires ont tous été informés et durant quinze jours, aucun d’entre eux n’a trouvé à redire. Ce qui devrait écarter toute idée de frustration ou de favoritisme. Après tout, c’est la règle qui dicte la voie à suivre et non des personnes.
Comme le marché dépassait la somme de 500 millions FCFA, le dossier a été soumis à l’appréciation du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi qu’à celui de l’Economie et des Finances.
Convaincu par les arguments du Cenou face au besoin et de l’appréciation favorable de tous les services compétents, c’est en date du 5 janvier 2017 que le MEF a approuvé en accordant à titre exceptionnel l’attribution de ce marché pour un délai d’exécution de 7 jours au lieu de 45 jours comme le veut la loi. Ceci pour faire face à l’urgence, car le déplacement Kabala-Bamako était devenu la croix et la bannière pour les étudiants. Surtout que le Président de la République venait à y inaugurer le plus grand centre universitaire au Mali.
Finalement, c’est en date 19 janvier 2017 que le DG du Cenou notifiera à l’entreprise Signale-Service à travers la lettre n°00017 qu’elle était bénéficiaire du marché.
La bonne foi du DG
Comme le fixe la loi, en raison du délai de livraison dépassé de plus de 41 jours, car Signale-Service devrait livrer les bus le 27 janvier 2017 au lieu du 9 mars 2017 comme instruit par le ministre de l’Economie et des Finances, le Cenou a déjà compté le montant à reverser au Trésor public comme pénalité. Cette somme est estimée à plus de 9 millions de FCFA, soit 240 720 F CFA par jour. Ce qui prouve la bonne foi de la direction générale du Centre.
Pis, les bus qui venaient d’être présentés par Signale-Service ne répondaient aucunement aux normes inscrites dans les clauses de l’avis d’appel d’offre émis par le Cenou. Il faut noter que ce sont des bus neufs que le Cenou a recommandés.
Les raisons de la résiliation du marché
Mais la grande fut la surprise de la commission de réception composée des experts du Cenou, de la DGMP, du garage de l’administration, du ministère de l’Economie et des Finances, lorsqu’elle découvre que les bus sont des vieux objets.
En clair, le bus ne comportent qu’une cinquantaine de places chacun, alors que ceux exprimés dans le besoin, devraient comporter au moins 70 places chacun.
D’autres anomalies constatées par l’expertise : fuite de gasoil, fissure de pare-brise, perte d’huile pour le moteur, etc.
Pis, tous les bus sont repeints, les moteurs présentent un aspect vétuste (enrouillé), la climatisation est non fonctionnelle dans tous les bus et l’absence de triangle de signalisation. Les radios également, sont sans tête.
Une fois le rapport de la commission de réception soumis au DG du Cenou, ce dernier est catégorique : Il ne veut point de ces bus et sur le champ, il demande à ce que la loi soit appliquée.
Et selon le rapport édicté par la commission de réception, la société incriminée risque dans les jours à venir de voir l’Etat saisir sa caution de bonne exécution.
Selon un spécialiste des passations de marchés publics au Mali, joint par nos soins, la direction du Cenou a bel et bien joué la carte de transparence dans la gestion de ce dossier. Il explique que la qualité des bus devra être conforme à l’offre à défaut, il y aura des pénalités contre le fournisseur.
« Dans ce cas de figure, la commission n’a pas encore réceptionné les véhicules. Et mieux, le délai d’exécution n’ayant pas été respecté, la direction du Cenou a calculé la pénalité qui s’élève à plus de 9 millions de F CFA. Je pense que le Cenou joue la carte de la transparence et que certains n’ont pas compris le jeu », précise notre interlocuteur sous le sceau de l’anonymat.
Aucun Franc n’a été payé
Aucun montant n’a été payé au fournisseur. Ainsi, il a été proposé de résilier le marché conformément aux dispositions des articles 34 du marché et 101 du décret numéro 2015-0604/P-RM du 25 septembre portant Code des marchés publics et des délégations de service public et la saisie de sa caution de soumission, etc.
Alors, que veulent les détracteurs du Cenou et donc des services d’Etat ?
Il nous est revenu selon plusieurs sources introduites que tout ce bruit inutile est l’œuvre d’un groupuscule de fournisseurs ayant mal digéré d’avoir raté le marché.
En plus, ce groupe dont il s’agit est surtout fâché des mesures de transparences qu’a engagées le Cenou dans son espace. Il faut dire que ces mesures qui répondent aux engagements du Président de la République Ibrahim Boubacar et de son Gouvernement, gène beaucoup de loups qui ont passé des années à surfacturer en complicité avec certains agents véreux de l’administration publique.
Constat est Général
Aujourd’hui, il faut le dire. Depuis l’arrivée de son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta aux affaires, beaucoup de mauvais exécuteurs ont connu le désert du fait de la transparence dans la passation des marchés publics qu’exigent les services publics, à l’instar du Cenou.
Et une chose est sure : Le Cenou et la DGMP ne sont pas les premiers à être attaqués par les rapaces déçus de la République.
Le Président IBK et les membres de son Gouvernement en savent quelque chose. Ils ont presque tous été vilipendés pour des futilités.
En tout état de cause, le Cenou n’est pas une structure qui renferme des mécaniciens. Son rôle de gestion des œuvres universitaires ne souffrant d’aucun défaut, le gouvernement doit redoubler d’efforts pour aider à hauteur de souhaits, les hommes et les femmes de bonne de foi qui battent le fer pour nous offrir un espace universitaire assaini.
Déjà, pour une des rares fois au sein de nos universités et grandes écoles, le Cenou paie à temps les bourses et trousseaux des étudiants. Ce qui d’ailleurs, a poussé bon nombre d’étudiants membres de l’AEEM à saluer les efforts jamais égalés du Cenou. Pour une des rares fois dans notre pays.
Mamoutou Zan DIARRA
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