Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Conférence d’entente nationale : Ce qu’il faut savoir
Publié le vendredi 17 mars 2017  |  L'Observatoire
Moussa
© aBamako.com par A.S
Moussa Mara préside l’ouverture de la 19è session de l’Espace d’interpellation démocratique (EID)
Bamako, le 10 décembre 2014. Le Premier ministre Moussa Mara qui a présidé l’ouverture de la 19è session de l’Espace d’interpellation démocratique au Centre international de conférences de Bamako.
Comment


Le Président de la Commission préparatoire de la Conférence d’entente nationale, le Médiateur de la République, le Doyen Baba Akhib Haïdara, a entamé une série de rencontres avec les forces vives de la nation pour réussir cette mission noble qui lui a été confiée par le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta.
La Conférence d’entente nationale, prévue dans l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, est un pan important pour le retour de la paix durable et la consolidation de la cohésion sociale et du vivre ensemble qui a, jadis, caractérisé ce grand pays, le Mali.
Annoncée par le Président de la République, à l’occasion de son adresse de nouvel an à la nation, cette conférence nationale va se tenir, en principe, avant la fin de ce mois de mars.
Une occasion pour toutes les forces vives du pays d’engager un débat franc autour de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Pour réussir cette belle mission, les membres du groupe de travail de communication et relations publiques de la Commission préparatoire ont initié une série de concertations locales dans toutes les Régions du Mali.
L’objectif de ces concertations est de recueillir sur le terrain les opinions et informations utiles.
Ces informations recueillies sur le terrain permettront de favoriser le débat autour des trois points clés qui forment l’ossature de la Conférence d’entente nationale.
Au niveau du chapitre 2, « fondements pour un règlement durable du conflit», l’Accord de paix prévoit la tenue d’une Conférence d’entente nationale durant la période intérimaire, avec le soutien du Comité de Suivi et sur la base d’une représentation équitable des parties, en vue de permettre un débat approfondi entre toutes les composantes de la Nation malienne sur les causes profondes du conflit. En clair, ce débat aura à prendre en charge, entre autres, la problématique de l’Azawad.
Aussi, l’article 5 précise que le présent Accord vise à créer les conditions d’une paix juste et durable au Mali, contribuant ainsi à la stabilité sous régionale et à la sécurité internationale. Il y est consacré solennellement le règlement concerté du conflit sur la base des éléments suivants :
De l’appellation Azawad
L’appellation AZAWAD recouvre une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du Nord Mali, constituant des composantes de la Communauté nationale. Une compréhension commune de cette terminologie qui reflète également une réalité humaine, devra constituer la base du consensus nécessaire dans le respect du caractère unitaire de l’Etat malien et de son intégrité territoriale.
Des mesures destinées à instaurer la paix et la réconciliation nationale
La dimension sociopolitique des crises cycliques qui ont jalonné le septentrion malien nécessite un traitement politique. A cet égard, une Conférence d’entente nationale sera organisée durant la période intérimaire, avec le soutien du Comité de Suivi de l’Accord.
Il devra dégager les éléments d’une solution devant permettre au Mali de transcender sa douloureuse épreuve, de valoriser la contribution de ses différentes composantes à l’identité du pays et de promouvoir une véritable réconciliation nationale. Une Charte pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation nationale sera élaborée, sur une base consensuelle, en vue de prendre en charge les dimensions mémorielle, identitaire et historique de la crise malienne et de sceller son unité nationale et son intégrité territoriale.
Des mesures destinées à assurer une meilleure gouvernance
Outre les mesures visées ci-dessus, le règlement définitif du conflit nécessite une gouvernance qui tient compte des spécificités locales et qui s’articule autour des éléments suivants :
La mise en place d’une architecture institutionnelle fondée sur des Collectivités territoriales dotées d’organes élus au suffrage universel et de pouvoirs étendus, la gestion par les populations des Régions concernées de leurs propres affaires sur la base du principe de la libre administration, une plus grande représentation des populations du Nord au sein des institutions nationales, le renforcement de l’État de Droit en rapprochant la justice des justiciables, la mise en place d’un système de défense et de sécurité basé sur les principes d’unicité, d’ «inclusivité» et de représentativité, une participation active et significative des populations, en particulier celles du Nord à la gestion de la sécurité locale, un redéploiement progressif des forces armées et de sécurité reconstituées du Mali, la mise en place d’une zone de développement des Régions du Nord, dotée d’un Conseil consultatif interrégional et d’une Stratégie spécifique de développement adaptée aux réalités socio-culturelles et géographiques ainsi qu’aux conditions climatiques.
La Stratégie sera financée, notamment, par un Fonds pour le développement durable dont les ressources proviendront de sources publiques nationales et de contributions internationales, l’engagement de la Communauté internationale à garantir la mise en œuvre effective et le respect des dispositions du présent Accord et à accompagner les efforts déployés à cet effet à travers un soutien politique, diplomatique, financier, technique et logistique. Ainsi, une période intérimaire s’ouvrira dès la signature de l’Accord.
Amara BATHILY
Commentaires