Abou Diarra, Conseiller Technique au ministère de l'Éducation Nationale le mercredi soir au micro de nos confrères de l’ORTM annonçait à propos d’un statut autonome que revendique les sept syndicats : "…Seuls les huissiers, les notaires, les juges ... ont droit au statut autonome…"
Depuis le lundi, 13 mars 2017 les enseignants ont déposé la craie pour raison de non-satisfaction de leurs revendications. Le Collectif de sept syndicats de l’éducation réclame : l’adoption d’un statut autonome de l’enseignant ; l’harmonisation des salaires des enseignants maliens sur ceux de la sous-région ; l’augmentation de l’indemnité spéciale de responsabilité pour les enseignants des catégories A, B et C ; la régularisation de la situation administrative et financière des camarades sortants de l’EN Sup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR-IFRA ; et la conformité de la relecture de l’Arrêté 3282 du 11 août 2016 avec les recommandations de la lettre de protestation des différents syndicats.
Le blocage se trouve au niveau de l’attribution d’un statut autonome de l’enseignant car selon le représentant du ministère en charge de l’éducation, cette revendication est en déphasage avec la constitution.
"Tout le blocage se situe au niveau de la revendication des grévistes sur le statut autonome. En satisfaisant cette revendication, ils ne seront plus soumis sous le statut général des fonctionnaires. Seuls les huissiers, les notaires, les juges etc. ont droit au statut autonome conformément à la constitution. A part ça l'Etat n'a jamais accordé un statut autonome à un corps excepté les enseignants du supérieur qui sont soumis à un traitement spécifique conformément à leur statut de hiérarchisation. Le statut autonome qui avait été donné à ces enseignants a été une erreur qui a été corrigée après " expliqué M. Diarra.
Abordant dans le même sens le Directeur des Ressources Humaines du ministère de l'éducation ajoute que le gouvernement ne s'est jamais engagé à donner un statut autonome aux enseignants.
De son côté, le collectif des enseignants dit que le Gouvernement n’a pas respecté son engagement. "L’État n'a pas respecté des engagements. C'est pourquoi nous sommes allés en grève et nous sommes prêts à aller au bout de nos revendications". réplique le secrétaire général du Sneb, Amadou Coulibaly, porte-parole des syndicats signataires.
Adama Diabaté
( stagiaire)