L’analyse mécanique est toute simple : si vous continuez à avoir trop d’enfants, vous n’aurez pas assez de nourriture et d’investissements pour eux. C’est du pasteur Malthus et ses invités au fameux banquet. Avec la même quantité de nourriture vous ne pourrez pas nourrir autant de monde. Ils nous prennent comme des idiots. Pourquoi ne pas se focaliser sur l’augmentation de la nourriture au lieu de se baser sur la réduction du nombre d’individus ? Pourquoi, leur Dieu, Jésus n’a pas demandé à réduire le nombre d’invités au mariage de Canna au lieu de multiplier le vin et le pain pour tout le monde ? Mes frères et sœurs, réfléchissons avant de les suivre dans leur fanatisme du développement. Il y a beaucoup d’entre vous qui ont du travail dans les ONG, dans les programmes avec les représentations diplomatiques sur ces programmes de 08 mars, d’autonomisation des femmes, de contrôle de fécondité… mais faites attention sur le message que vous donnez à nos mères et filles. C’est aux peuples de choisir sa destinée, mais pas une politique extérieure. Sans un changement du système de production, surtout agricole de nos pays, comment réduire le nombre des enfants ? Faut-il robotiser tout le travail ? Qui doit faire le choix du système de reproduction patriarcale ou matriarcale de nos sociétés ? Ce sont les peuples qui doivent le faire, ce n’est pas Microsoft de Bill Gates et de notre Cheik Modibo Diarra, qui, consciemment ou inconsciemment est le relais complice des dominants du monde en Afrique. On tape la poitrine d’appartenir à Microsoft pour écraser les plus faibles sur terre. Ils sont seulement huit à avoir la richesse de 50% de la population mondiale. C’est seulement du « Al harame ! ».
Je ne suis pas entrain de dire que la femme ne doit pas s’épanouir, mais c’est à elle de dire comment y arriver. Oui à la scolarisation de la jeune fille, non à la violence faite aux femmes et à toute personne vulnérable. Mais remarquez tout de même que dans toutes les activités du 08 mars, elles sont toutes des trompes à l’œil. Rien de durable, rien de bien réfléchi, rien d’ancrer dans nos valeurs séculière de résilience, et pourtant on était là avant eux sur la terre. On donne quelques équipements à des femmes qu’on transforme en perroquet qui vous diront toujours sans absence de ruse, « le projet nous aide et sans le projet notre vie sera médiocre ». Mais mes mamans et sœurs sont plus intelligentes car juste après la cérémonie de remise des dons, elles reprennent leur destin en main et disent : « Ces gens sont fous, moins d’enfants c’est moins de vie ». Ne vous laissez jamais berner par des concepts importés comme la transition démographique, la croissance économique… Mais, ils ne parlent jamais de réduction des inégalités entre les peuples. Ils s’amusent avec de l’eau, nos peuples meurent de soif dans les campagnes, leurs enfants s’amusent sur les échangeurs, nous transportons sur nos têtes nos productions agricoles, ils choisissent entre le Chawarma et la pizza, nos enfants malnutris n’ont même pas la bouillie de mil enrichie à base d’arachide pour survivre, ils se font soigner dans les autres villes du pays, nos centres de santé manque de tout, un seul médecin pour 200 000 habitats. Et dans tous ça, ils parlent de l’épanouissement ?
La solution est toute simple, c’est de laisser le choix aux peuples, aux femmes, mais pas aux femmes de postes administratifs et politiques. Il s’agit de la vraie femme africaine, capable de nourrir ses enfants même mille, quand son mari est absent, il s’agit de la femme qui ne se contente pas de porter des bazins mais de la femme capable de faire face à l’accouchement de sa sœur partout où elle se trouve. Il ne s’agit pas de revendiquer des quotas dans les postes mais juste de donner le pouvoir à la vraie femme qui sait faire l’équilibre de l’institution famille. Mais pour y parvenir, il faudra une opération « esprit propre » qui consiste à décoloniser les imaginaires, ceux des femmes d’abord et surtout ceux des femmes citadines qui s’autoproclament représentantes des femmes rurales qui n’ont rien demandé souvent. La pauvreté économique des femmes rurales reste toujours à conceptualiser en les découplant avec leur fatigue physique. La cause principale des mauvaises conditions des femmes ne se trouve pas dans le rapport en droit entre homme et femme mais surtout dans la mauvaise redistribution des revenus nationaux. Si au lieu de concentrer les hôpitaux dans les grandes villes, on fait face à l’absence de centres de santé opérationnels dans nos campagnes par exemple.
De toutes les façons, un complot déjà détecté est déjoué d’avance, mais il ne s’agira pas non plus de tomber dans le conservatisme caduc ou dans un fanatisme religieux importé d’ailleurs, mais de faire face à nos capacités propres de résilience par nous mêmes d’abord.
SDF