Ils savent qu’ils sont eux-mêmes menacés lors de leurs déplacements dans la région. Alors pourquoi ils restent muets ? Il ne s’agit pas de réagir de temps en temps pour aller voir les ministres en charge de la sécurité ou juste quelques mots dans certaines interpellations démocratiques. Ils doivent mettre leur mandat sous le signe de l’assistance aux populations face à l’insécurité. Des assassinats lâches se font dans toute la région, des braquages…, mais nos élus sont là en protégeant leur tête et laissant les populations à leur triste sort.
La situation est très complexe dans la zone, seule une étude socio-anthropologique peut dénouer le problème. En effet, la « question peulh » pour certains est cruciale mais les peulhs vivaient en harmonie avec les autres communautés depuis très longtemps de façon pacifique après les royaumes. Aujourd’hui, cette question se pose avec acuité, alors pourquoi ? Les peulhs éleveurs, ont besoin d’espace pour les animaux et les autres ont besoins d’espace pour l’Agriculture, la pèche… Qui gère la religion musulmane dans cette région ? C’est une transition entre les peulhs et les autres peuples. Si la question peulh se pose aujourd’hui parce que d’autres acteurs, notamment politiques se sont mêlés en lien bien sûr avec les effets du changement climatique qui dérègle tout dans le système d’aménagement du territoire.
Pour répondre à ces problématiques, les légitimités traditionnelles et modernes comme les députés doivent se lever et anticiper souvent, en dépassant leur rôle de voter la loi et contrôler l’exécutif. Une vraie démocratie participative dynamique doit être mise en œuvre par ces derniers en se basant sur les bonnes volontés à l’intérieur à l’extérieur du pays.
On leur propose la démarche suivante :
Convoquer rapidement le collectif des députés de la région élargi aux personnes ressources ;
Explorer les solutions d’actions urgentes face aux différents fléaux de la région ;
Mettre en œuvre un plan d’aménagement du territoire capable de rétablir l’équilibre entre les différents peuples de la région ;
Se servir de l’inter collectivité pour impulser le vivre ensemble dans la région ;
Tenir un forum de dialogue avec les légitimités religieuses et traditionnelles pour une sortie de crise.
De toutes les façons, si les députés ne prennent pas leur responsabilité, c’est le peuple qui rentrera en résistance et les contours de cette dernière ne sont jamais maitrisés d’avance.
Debout députés de la région de Mopti pour légitimer vos élections !
SDF