Fin novembre 2016, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée ont signé un protocole (photo) qui garantit la suppression des frais de roaming pour les appels passés entre eux dès le 31 mars 2017. A quelques jours de l’expiration du délai fixé par les cinq pays, rejoint en janvier 2017 par le Togo, aucune information ne filtre sur le niveau d’avancement du projet. Au niveau des populations, c’est plutôt l’impatience.
Une fois le free roaming en place, les populations des pays concernés pourront alors communiquer en déplacement dans les autres nations au tarif local.
Il faut souligner que pour une effectivité du « One Area Network » entre eux, les autorités de régulation de la Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Guinée et Togo devaient d’abord mettre sur pied, sur leur territoire respectif, un comité national technique chargé du free roaming, piloté par l’autorité de régulation des télécommunications et regroupant l’ensemble des opérateurs.
Les régulateurs télécoms devaient aussi garantir la mise en œuvre de la gratuité de la réception d’appel pour les usagers en roaming ; la facturation des appels des abonnés en déplacement, au tarif local dans le réseau du pays visité; la mise en place d’un comité de gestion de fraude entre les pays ; l’identification de tous abonnés aux services de téléphonie mobile afin de renforcer la lutte contre la fraude.
La Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et le Togo avaient décidé d’accélérer l’abolition de frais de roaming entre eux pour ne pas se laisser ralentir par la lourde mécanique administrative du groupe des 16 qui forment la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Au niveau des différents organes de régulation des télécommunications des six pays engagés dans le processus depuis novembre 2016, des engagements fermes avaient déjà été pris pour l’effectivité du réseau télécoms unique au terme de ce premier trimestre 2017.