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Edito : La pendaison du Mali en sept jours
Publié le lundi 20 mars 2017  |  Le Pays
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Samedi 18 mars 2018 s’est tenu un conseil des ministres extraordinaire. Très fréquents ces derniers temps après celui évoquant le projet de loi portant modification de la constitution, le dernier conseil avait un seul point inscrit à l’ordre du jour : Entendre la communication du Président de la Commission préparatoire et Président de la Conférence d’Entente nationale sur l’état des préparatifs de la Conférence d’entente nationale.
Dans le commentaire quatre éléments attirent l’attention : rencontre entre la commission préparatoire et toutes les sensibilités du Mali, l’adhésion massive de ces sensibilités, 300 participants attendus et la conférence d’entente nationale prévue du 27 mars au 2 avril 2017. Le contenu du conseil ayant trait à ces passages est le suivant : ‘’Le Président de la Commission préparatoire a notamment rencontré les signataires de l’Accord de Paix, les Présidents des Institutions de la République et des Autorités administratives indépendantes, les anciens Premiers ministres, les organisations et associations confessionnelles, les partis politiques, les organisations syndicales, les notabilités, les groupements de femmes et de jeunes, la diaspora, la MINUSMA et le Comité de Suivi de l’Accord.
Ces consultations ont révélé une large adhésion des forces vives de la Nation à la tenue de la Conférence d’Entente nationale qui sera organisée autour de trois grands thèmes : la paix, l’unité et la réconciliation nationale…
La Conférence regroupera 300 participants venant des régions, du District de Bamako et de la diaspora…
A l’issue de sa délibération, le Conseil des Ministres a décidé de la tenue de la Conférence d’Entente nationale du 27 mars au 2 avril 2017 à Bamako.’’
Dès l’annonce de la nouvelle, je me suis précipité à appeler certains acteurs, journalistes et spécialistes en communication qui évoluent avec les acteurs du processus de sortie de crise. Mes appels n’ont pas été fructueux pour plusieurs raisons. D’abord la précipitation dans laquelle la commission est convoquée et la date fixée. Les rencontres des sensibilités et leur adhésion massive évoquées sont balayées d’un revers de main. Pour raison que sur le terrain les concertations n’étaient pas senties à hauteur de souhait surtout au niveau régional et il n’y a pas eu de communication autour du sujet comme ce fut le cas du sommet Afrique-France et la signature de l’accord de paix en deux phases à Bamako. A par Bamako où Baba A. Haïdara a rencontré des acteurs politiques de l’opposition etc. nous n’avons pas vu d’autres campagnes d’information. Par ailleurs à l’intérieur, il y a quelques mois, nous étions informés du fait léger quant aux conférences régionales. Dans certaines régions, les bons acteurs n’ont pas été associés. Tel est le cas, selon certaines indiscrétions, du Conseil National de la Jeunesse (CNJ). Notre interlocuteur nous disait avoir rencontré des responsables de la jeunesse malienne il y a une semaine. Ils étaient en phase de proposer une campagne de sensibilisation sur toute l’étendue du territoire à la commission préparatoire. Cela n’a pas eu lieu. Au-delà de ces remarques, l’on ne peut nullement parler du caractère inclusif et pour preuve parmi les sensibilités rencontrées, les représentants des réfugiés ne sont pas mentionnés.
Qui la commission préparatoire a rencontré aux noms des catégories citées ? Sa déclaration est douteuse compte tenu du climat sur le terrain. En réalité, les gens sont déçus. Ils ne veulent pas du tout entendre parler de ce régime qui fonctionne par tâtonnement comme en témoigne cette décision brusque de tenir la conférence dans une semaine.
Cette conférence d’entente nationale, pas question de s’attendre à des résultats probants. Sa conclusion ne sera autre qu’achever un Mali déjà à l’agonie car les décisions qui seront prises ne feront que nous enfoncer davantage à cause du geste de trahison du contrat social que les gouvernants montrent sans gêne au peuple. Ils ne se soucient que de leur avenir et celui des bandits armés au Nord et non l’avenir du Mali.
Boubacar Yalkoué
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