SociétéDokoni Ismaïla secrétaire à l’organisation du comité AEEM de l’IUG : « Nous faisons de notre mieux pour une bonne répartition des chambres entre les étudiants…»
La rentrée scolaire universitaire de cette année (2016-2017) à l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) de Bamako, a été pour certains étudiants un véritable casse-tête. En effet, depuis quelques années cet institut est confronté à des problèmes liés à la gestion des chambres du campus. Pour mieux comprendre le problème, notre reporter a recueilli les propos du secrétaire à l’organisation du comité AEEM de l’IUG, Dokoni Ismaïla. Lisez ses réponses !
Le Sursaut : Depuis un certain temps, votre institut est confronté à des problèmes liés à la gestion des chambres du campus, quelles en sont les causes ?
Dokoni Ismaïla : effectivement, depuis un certain temps, le comité AEEM de l’IUG est confronté à la question de gestion du campus. Cette difficulté réside essentiellement, dans un déséquilibre entre l’offre et la demande en termes de chambres au niveau du campus. Chaque année nous recevons du Centre National des Œuvres Universitaires, une liste de plus de 480 étudiants à héberger dans 80 chambres. C’est pourquoi, l’AEEM ne disposant pas d’autres alternatives partage les chambres de telle sorte que le maximum d’étudiants puisse avoir de la place. Nous faisons héberger les étudiants en raison de six(6) par chambre.
Certains de vos camarades dénoncent un accaparement des chambres par l’AEEM, pour des fins lucratives, qu’en dites-vous ?
D.I : La vie est une question de choix. Tout travail que l’homme entreprend à des avantages et des inconvénients. Vous savez, gérer les affaires d’un groupe de personnes, surtout les étudiants n’est pas chose aisée. Chacun fait son analyse comme bon lui semble. Pour ensuite tirer des conclusions qui ne peuvent que l’engager. Je ne dirais pas que ce qu’ils pensent est faux. Mais tout ce que je peux dire c’est que l’AEEM fait de son mieux pour repartir les chambres de façon judicieuse. Ceux qui accusent l’AEEM, d’accaparement de chambres ont peut-être leur raison. Mais la vraie raison est toute autre.
Sur les 80 chambres du campus, dix-huit (18) ont été mises à la disposition des membres de l’AEEM cette année. Comme j’ai eu à vous le dire plus haut, chaque choix dans la vie à ses avantages et ses inconvénients. Je trouve que 18 chambres pour l’AEEM n’est pas trop. D’ailleurs, nous avons toujours sensibilisé nos camarades de l’AEEM de toujours céder les chambres aux personnes qui viennent de très loin dont les conditions de vie ne sont pas aussi aisées que les leurs.
Quels sont les critères d’accès aux chambres du campus ?
D.I : Pour avoir accès au campus, il faut être un étudiant régulier, disposer d’une carte d’étudiant et d’autres pièces supplémentaires. Mais aussi être en capacité de payer la somme de 10 000 F CFA au Cenou par an.
Il est important aussi, de noter que dans la gestion de cette affaire, nous tenons compte également des cas sociaux. C’est-à-dire, les étudiants vivants avec des handicaps physiques, ceux qui n’ont pratiquement pas de tuteurs à Bamako. Ces mesures sont prises pour au moins partager les chambres de façon équitable, car le campus est un endroit public et prisé par bon nombre d’étudiants.
A votre avis le CENOU est-il mieux imprégné des réalités du terrain ?
Vous savez, le CENOU est quand même le centre en charge des œuvres universitaires. Bien sûr qu’il est au courant de la réalité du terrain. D’ailleurs, il a des agents sur le terrain qui font remonter les informations à qui de droit.
Avez-vous un appel à lancer?
J’invite mes camarades de l’AEEM qui occupent encore les chambres du campus de les libérer au profit de ce qui en ont réellement besoin. Cette action est certes, compliquée mais pas impossible. Elle permettra de mettre fin à certaines fausses rumeurs qui circulent.
J’interpelle aussi le Centre national des Œuvres Universitaires (CENOU) à prendre toutes ses responsabilités.
Propos recueillis par Safiatou Coulibaly