Le projet de révision constitutionnelle déposé au niveau de l’Assemblée nationale provoque des grincements de dents au niveau de certains milieux intellectuels de la capitale.
En effet, de nombreux cadres se concertent actuellement en vue de lancer des initiatives contre ce projet qu’ils qualifient de « folklorique et insensé». Pour eux, cette révision programmée vise tout simplement à « doter le Mali d’une nouvelle Constitution taillée sur mesure et non à modifier l’actuelle Constitution entrée en vigueur en 92 ». Aussi, l’idée du lancement d’un manifeste contre la révision fait son chemin dans les mêmes milieux. C’est là une situation bien embarrassante pour le régime en place qui fait face à un front social très agité et à une situation sécuritaire préoccupante. Alors, le Mali a-t-il besoin d’un autre foyer de tension ?
REVISION CONSTITUTIONNELLE (2) : Réunion de crise de l’opposition
Les partis membres de l’opposition ont tenu une réunion de crise, en fin de semaine dernière. Un seul point au menu de cette rencontre : le projet de révision constitutionnelle déposé à l’Assemblée nationale.
Selon nos sources, l’opposition fera connaitre sa position au cours d’un point de presse qu’elle organisera.
Déjà, des voix se font entendre au sein de l’opposition pour critiquer ce projet de révision.
LE MALI ET LES INSTANCES INTERNATIONALES : Après l’ONU, une suspension à la FIFA
Instaurer « l’honneur, l’image et la dignité du Mali », ce sont là, entre autres, engagements pris par Ibrahim Boubacar Keïta, pendant la campagne présidentielle de 2013. Partout, où il est passé, il se présentait comme étant celui qui est capable de restaurer « l’honneur du Mali », tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Mais voilà, en trois ans d’exercice du pouvoir, IBK a déjà à son actif deux sanctions au Mali par des organisations internationales. Du jamais vu !
D’abord, notre pays a été suspendu, l’année dernière, à l’ONU pour retard de paiement de cotisation. Une suspension qui aura été un véritable camouflet pour le régime d’IBK. Il a fallu remuer ciel et terre pour obtenir la levée de cette sanction. Mais le mal était fait.
Le vendredi dernier, c’était au tour de la FIFA de suspendre le Mali pour « ingérence politique » dans le fonctionnement de la Fédération malienne de football. Jamais un pouvoir (au Mali) ne s’est aussi profondément « ingéré » dans les affaires internes d’une fédération sportive.
Cette sanction à la FIFA est en réalité un autre camouflet. Le second en trois petites ans ! Qui ose encore parler de… « l’honneur du Mali » ?
AUTORITES INTERIMAIRES : Toujours, le blocage à Tombouctou
L’installation des autorités intérimaires de Tombouctou n’est toujours pas effective. En effet, après deux reports successifs, le gouvernement n’arrive pas à débloquer la situation au niveau de la 7è région (Tombouctou), où des mouvements armés s’opposent à la mise en place des autorités intérimaires. Ainsi, la semaine dernière, une forte délégation comprenant le ministre de la défense, des élus locaux et des officiers de l’armée, s’est rendue à Tombouctou pour tenter d’établir le dialogue avec les groupes armés, notamment le CJA et le MAA.
Pour l’instant, aucune entente n’avait été trouvée entre le gouvernement et les contestataires. Ailleurs, des groupes armés manifestent leur position par rapport aux autorités intérimaires de Taoudénit.
COMITE EXECUTIF DE LA CAF : Fouzi Lekjaa élu
Le président de la Fédération marocaine de football (Frmf), Fouzi Lekjaa a été élu, le jeudi à Addis-Abeba, membre du comité exécutif de la CAF, lors de la 39è Assemblée générale ordinaire de l’Instance africaine qui se tient actuellement dans la capitale éthiopienne.
Lekjaa avait comme seul rival pour cette élection de la zone nord de la CAF pour 2017-2021 (Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Tunisie), le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. Le président de la fédération libyenne Anwar El Tashani s’est désisté.