PARIS - Un soldat français a été tué mercredi lors de combats contre les groupes islamistes armés dans la région de Gao au Mali, le quatrième depuis le début de l’intervention française le 11 janvier dans ce pays, ont annoncé le président François Hollande et la défense.
Il s’agit du brigadier-chef Wilfried Pingaud, 37 ans, du 68e régiment d’artillerie d’Afrique de La Valbonne (Ain), a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué. Selon l’Elysée, le militaire a été tué mercredi matin alors qu’il "participait à une opération dans l’est du Mali, à 100 kilomètres de Gao".
Il intervenait "dans des opérations de sécurisation menées par les forces maliennes, africaines et françaises autour de Gao", quand il a été "mortellement touché dans un accrochage avec des groupes terroristes locaux près de Tin Keraten", une localité à l’est de la ville, a précisé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.
Selon l’état-major, quatre militaires maliens ont été blessés au cours de l’accrochage.
Le ministre rappelle la détermination "totale" de la France à mener "jusqu’à leur terme" les opérations militaires pour éliminer les groupes islamistes armés et restaurer l’intégrité du Mali.
La mort du brigadier-chef Pingaud porte à quatre le nombre de militaires français tués depuis le début de l’opération Serval, offensive visant à chasser les groupes islamistes armés du nord du Mali.
Dans un communiqué, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a fait part de "sa très grande émotion" et a tenu "dans ces circonstances particulièrement tragiques" à "rendre hommage au professionnalisme, à lengagement, et à l’exceptionnel courage de nos militaires engagés au Mali".
Environ 4.000 militaires français sont actuellement déployés au Mali, où de violents combats les opposent aux combattants islamistes dans le nord-est du pays, près de Tessalit. Dans la région de Gao, des accrochages entre les forces françaises et l’armée malienne d’une part, les islamistes de l’autre, ont également fait ces derniers jours des dizaines de morts parmi les jihadistes, selon Paris et Bamako.
Le militaire tué mercredi participait à une mission de reconnaissance avec un détachement de l’armée malienne, quand leur unité a été prise à partie par un groupe de combattants islamistes, a-t-on appris auprès de l’état-major des armées.
Le 11 janvier, un premier soldat français, un pilote d’hélicoptère, a été tué dans la région de Sévaré, aux premières heures de l’opération française.
Les 19 février et 2 mars, un sergent-chef de la Légion étrangère et un caporal parachutiste ont à leur tour été tués dans lors d’accrochages dans le massif de l’Adrar des Ifoghas.