Mme Coulibaly Salimata Diarra, Présidente de l’Association des Consommateurs du Mali(ASCOMA)
« Nous sommes très contents d’être là à cette rencontre annuelle banque-presse »
« J’avoue que je connais l’APBEF, il y a longtemps. C’est vrai que c’est la première fois que je vienne à cette rencontre. J’apprécie la démarche. Pour la simple raison que la banque a besoin d’être accompagnée pour être connue, afin que les clients qui ont besoin d’elle, puissent en savoir davantage et connaitre ce qu’ils peuvent attendre des banques. Et la presse est là justement pour diffuser l’information.
En tant que représentants des populations, nous sommes là par ce que nous sommes intéressés par ces produits. Au niveau des banques, nous sommes les clients. Au niveau de la presse, nous sommes des consommateurs. Au niveau des entreprises, qui constituent le thème de la rencontre, nous sommes aussi des consommateurs au sein de nos services. Nous sommes très contents d’être là aujourd’hui à cette rencontre annuelle banque-presse. Je suis surtout satisfaite par rapport au thème.
L’atmosphère que je vois, le franc parler qui est utilisé en la matière, c’est de ça que nous avons besoin pour faire avancer les choses. J’apprécie le dire vrai pour que nous puissions ensemble trouver les voies et moyens de changer ce que nous devons changer pour avoir plus de succès en termes de création d’entreprises, de pérennisation de nos entreprises, d’accès à des produits et services de qualité et plus tard pénétrer de façon profonde le marché UEMOA tout comme le marché de la CEDEAO et pourquoi pas les autres pays du monde ».
Sambi Touré, fondateur du quotidien Info-Matin
« Ce cadre de concertation a fait beaucoup évoluer les lignes par rapport à la méfiance qui existait entre les deux secteurs »
« Ce que je retiens déjà, c’est l’avancée qui consiste à l’existence même de ce cadre de concertation entre deux secteurs de la vie économique de notre pays. Ce sont là deux secteurs majeurs qui ont leur importance sur l’évolution de notre pays, les banques en termes de financement de l’économie, la presse en tant que quatrième pouvoir, chargée d’informer, de former et d’éduquer les populations. Mais il y a aussi un aspect que les gens négligent beaucoup.
C’est que la presse est également un acteur de la vie économique. C’est de plus en plus des entreprises qui participent à la création d’emplois et à la création de richesses. La rencontre entre ces deux secteurs à travers ce cadre de concertation a fait beaucoup évoluer les lignes par rapport à la méfiance qui existait entre les deux secteurs. Tout le monde le reconnait. Beaucoup de choses ont été possible depuis sept ans. En termes de retombées, ne serait ce que de façon formelle, sur les principes nous avons convenus dès le départ pour les entreprises de presse l’avantage qui consiste à avoir un taux à un chiffre pour les prêts. Ça c’est un acquis. Aucun acteur du secteur bancaire n’a remis en cause ce principe. Deuxième acquis, c’est qu’ niveau des entreprises bancaires nous avons désormais des interlocuteurs. Autrefois, il n’y avait pas de chargé de communication pour les banques.
Il n’y avait pas de direction de communication. Aujourd’hui, au niveau de toutes les structures financières de la place, on trouve des chargés de communication avec lesquels, on peut entretenir des relations timides. En tout cas, ils sont là, et sont les interfaces entre le secteur bancaire et la presse. Ce qui facilite l’accès à l’information bancaire. Il s’agit de développer l’instrument dans les deux sens, que les journalistes sollicitent beaucoup plus leurs interfaces qui sont les conseillers à la communication des banques, mais il faut que ces derniers soient encore beaucoup plus dynamiques vis-à-vis des journalistes . Cela peut permettre d’améliorer beaucoup plus les relations entre les deux secteurs ».
Ibrahim Yattara, Directeur de Publication du journal « L’Informateur »
« Honnêtement, les organes de presse n’ont pas accès aux prêts bancaires»
« Cette 7ème édition, a été pour moi, un succès. Il y a des chocs d’idées entre les banquiers et les journalistes. Quand on fait le récapitulatif de toutes les éditions, cette année, on est en train de dégager les défis par rapport au financement des PME dont font partie les organes de presse. Je ne peux pas dire que je suis satisfait.
Le financement des organes de presse, est devenu un souci aujourd’hui. Les banquiers, eux-mêmes, disent dans leur jargon, qu’ils ont peur des risques. C’est pourquoi, ils exigent des garanties. Et, il n’est pas donné à n’importe quel organe aujourd’hui de fournir des garanties valables parmi les directeurs de publication. Ce qu’on veut aujourd’hui, c’est d’alléger un peu les conditions de prêt. Le DG de la BMS a dit qu’ils vont étudier s’ils peuvent par exemple en contrepartie prendre des pages publicitaires en garantie. Ils disent qu’ils vont le mettre ce projet en étude. On va demander des prêts en contrepartie. On fera des pages publicitaires. A défaut, on sera obligé de se soumettre aux règles réglementaires.
Les banquiers ont peur des journalistes. Honnêtement, les organes de presse n’ont pas accès aux prêts bancaires. Il faut avoir des relations pour que tu puisses avoir un prêt auprès d’une banque. Le DG de la BMS a clairement dit que si tu as une convention ou un contrat dûment signé, en contrepartie, on peut te faire une avance sur contrat. Ce n’est pas de ça qu’on a besoin. Nous avons besoin d’un financement à l’endroit de ces organes de presse. Il est temps qu’on allège ces cautions et ces garanties qu’on exige de tout le monde, puisque c’est aujourd’hui, un partenariat gagnant-gagnant ».
Abdrahamane Keïta, Directeur de Publication du journal « Le Témoin »
« Cette rencontre au fil des années, a contribué à confectionner un autre regard de la presse sur les banques et vis-versa »
« Mes impressions sont positives par rapport à une rencontre qui consiste à réunir la presse et le monde bancaire. Ça brisé davantage la glace, d’autant plus que cette rencontre au fil des années, a contribué à confectionner un autre regard de la presse sur les banques et vice-versa. C’est l’essentiel que je retiens de ces journées. Comme le ministre a eu à le signaler, je pense que c’est vraiment des journées à institutionnaliser à cause de l’impact qu’elles ont réellement sur les stratégies de développement.
D’autant plus qu’elles contribuent à aider la presse à mieux informer le public sur les rouages bancaires, le réseau bancaire et sur les opportunités qu’il peut en tirer, sur les difficultés qu’il peut en tirer en vue de les surmonter ou évacuer avant même de les aborder. Voilà, ce que je retiens de ces journées. Cette année, les débats portent sur une problématique réelle, liée au financement des entreprises : les défis et les opportunités. C’est un thème qui est d’actualité et très pertinent. Quand on regarde, la crise que traverse le pays et les difficultés rencontrées par les entreprises, je pense que si on met l’accent sur cet aspect de la chose, on crée déjà les conditions d’une synergie entre les acteurs qui peuvent contribuer à lever les obstacles et qui constituent les maillons importants de l’économie malienne que sont les entreprises à travers leur financement ».
Issiaka Sissoko, Directeur de Publication du journal « Le Reporter »
« Penser à diffuser, à créer des tribunes pour permettre l’information du grand public malien »
« Ce genre de rencontres comme l’ont souhaité tous les participants doit être pérennisée et instituée pour permettre un dialogue franc entre la presse et le monde des banques. Je crois nous sommes sur ce chemin déjà, par ce que la rencontre est à sa septième édition. Tout le monde, que ce soit du côté des banques ou de la presse, souhaite que ce cadre d’échanges puisse être pérennisé et institué pour favoriser et développer davantage la coopération entre la banque et la presse. Comme toute initiative humaine, il y a des choses à revoir , en termes de participation, notamment dans l’organisation même de l’évènement. Il y a beaucoup d’amélioration à faire. Je pense que les résolutions de la présente rencontre pourraient plus ou moins aller dans ce sens. Il y a des choses à revoir par exemple, les communications. En fait, on essaie de survoler les choses, mais, on ne rentre pas dans le vif du sujet. Je vois aussi que les débats ne sont pas bien encadrés au point de permettre la participation de tout le monde. Il y a trop de déplacements entre différentes communications. Peut-être, il faut aussi penser à diffuser, à créer des tribunes pour permettre l’information du grand public malien, par ce qu’il y a des choses importantes qui peuvent se passer ici que les populations devraient savoir. Mais tant qu’il n’aura pas ces genres de tribunes, c’est impossible de leur faire parvenir l’information ».
Amadou O Diallo, Directeur de Publication du journal « Le Tjikan »
« C’est une vitrine pour les banques par ce que c’est aussi un espace de publicité »
« C’est vraiment une bonne chose. C’est une vitrine pour les banques par ce que c’est aussi un espace de publicité. En parlant de la rencontre, on est obligé de parler de certaines banques. Mais c’est aussi un partenariat gagnant-gagnant pour les deux parties. La presse aussi peut profiter de cette opportunité pour parler de son financement avec les banques. Au délà de ça, c’est un débat sur l’économie en général qui se pose. Ça permet aux journalistes que nous sommes, le relai entre la société et les sources d’informations, d’être mieux outillés pour parler de ce qu’on va communiquer. Pour parler de quelque chose, il faut d’abord la connaître. C’est une école pour nous d’apprendre sur le métier des banques et comment rendre compte de ce métier-là pour permettre aux utilisateurs que sont les consommateurs, de savoir les produits et comment l’exploiter.
Et puis, la rencontre permet de connaître les risques que courent les banques à travers les prêts qu’elles accordent aux usagers et l’impact de ces prêts sur la vie même des banques. Tout ça, c’est des questions qui doivent être bien connues par les médias pour pouvoir sensibiliser les consommateurs. Pour avoir un crédit, il faut qu’il y ait un fonds. Pour qu’il y ait un fonds, il faut que celui qui prend rembourse pour permettre au fonds de rouler. C’est vraiment une bonne chose d’apprendre avec les banquiers et pour permettre à la population de mieux comprendre et ce qu’elle doit faire sur la bancarisation. Il y a beaucoup d’autres aspects qu’on doit apprendre en matière de financement des entreprises ».
Boucary Daou, Directeur de Publication du Quotidien « Le Républicain »
« Ce partenariat doit continuer en se renforçant »
Boukary Dao
« Cette rencontre permet aux journalistes de se familiariser avec les banquiers, avec les opportunités d’affaires, avec les pratiques des banques. Les banques, constituent un domaine de l’économie qui a ses technicités dont les journalistes ne sont pas forcément imprégnés. Cette rencontre permet aux journalistes de renforcer leurs capacités en matière de couverture des activités économiques, bancaires et financières. Ça permet aussi aux banquiers de collaborer avec les journalistes pour faire passer leur message auprès des sociétés, des grandes entreprises, des petites et moyennes entreprises, pour comprendre le mécanisme de financement des entreprises. Au bout du rouleau, amener à décoller l’économie malienne.
Quand vous examinez les interventions des patrons de presse, il semble que les attentes ne sont pas tout à fait comblées. Les journaux et les radios sont des entreprises de presse. A l’entendement des journalistes, ces entreprises doivent bénéficier des financements auprès des banques. Il se trouve que ces financements ne tombent pas comme il le faut. Est-ce que c’est la frilosité des banques qui expliquent ça ? C’est par ce que les entreprises de presse ne sont pas à cheval sur la gestion. La question est posée et les débats continuent. Quel qu’en soit le bilan, je pense que ce partenariat doit continuer en se renforçant »