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L’excision au Mali : Une pratique de plus en plus décriée !
Publié le mardi 21 mars 2017  |  l'espion
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© aBamako.com par FS
La CNDH lance la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme
La salle de conférence de la la Faculté de Droit Privé de Bamako a abrité le Mardi 6 Décembre 2016, la Cérémonie de lancement officiel de la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme. Photo: Mme Sangaré Oumou Bah
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L’excision est une pratique qui se faisait depuis les temps immémoriaux. Aujourd’hui elle est décriée, voir prohibée parce qu’elle est considérée comme un fait de mutilation génitale chez la femme. Selon certains observateurs avertis, l’excision chez les égyptiens remonte à plusieurs années avant jésus christ.
D’origine païenne, l’excision s’est développée bien avant l’apparition des religions révélées. La carte géographique de l’excision montre que les pays à métissage négro-arabes et africains l’ont adopté rapidement mais il est difficile de situer avec exactitude son origine. L’excision selon nos sources aurait été pratiquée à l’époque des pharaons. Et c’est de là que proviendrait le non « excision pharaonique » pratiquée au soudan et en Afrique de l’Est.
Les fondements mythiques des pays de l’Afrique rapportent que l’on pratiquait l’excision sur les femmes pour éviter qu’au moment de razzias effectuées par les arabes, elles ne soient violées. Aujourd’hui cette pratique de l’excision semble caduque et selon le célèbre écrivain Amadou Hampaté Bâ : « il y a des pratiques que nos ancêtres eux même s’ils revenaient à la vie trouveraient caduques, dépassées ».
Cette citation nous pousse à penser que peut être l’excision fait partie de ces pratiques. Elle nous incite à analyser dans le présent article les mutilations génitales féminines. Nous envisageons d’un point de vue critique les interventions qui sous-tendent cette problématique par les diverses parties prenantes sur la question afin de dégager les tenants et les aboutissants d’une telle pratique. Nous donnons voix aux principales intéressés, à ses partisans et à ses adversaires. Notre communication inscrit l’excision dans un cadre social global qui s’étend au-delà des seules frontières de l’Afrique, car actuellement l’émigration de fortes minorités en occident insère aujourd’hui cette coutume dans le processus de mondialisation et de globalisation.
Cette opération qui a lieu en Afrique, en Europe et en Amérique interpelle tout un chacun à s’interroger sur la valeur d’une telle pratique. La lutte contre l’excision à longtemps été un sujet tabou bien avant l’indépendance des pays d’Afrique en 1960. Des médecins, des sages femmes africaines ont mené à l’ombre de toute publicité tapageuse une lutte têtue et vaine contre l’excision.
Par exemple, nous pouvons citer Henriette Kouyaté, gynécologue depuis 1955, une militante de première heure qui s’est engagée dans la lutte contre la pratique néfaste à la santé de la mère. Depuis 1955, cette dame reconnue pour son courage a milité beaucoup pour l’abolition des mutilations génitales féminines. A l’époque elle vivait au Mali où elle s’est occupée des femmes victimes de mutilations génitales. Ensuite, feue Fatoumata Siré Diakité lui emboita le pas dans cette lutte très dure dans une Afrique très attachée à ses traditions.
Aujourd’hui malgré son absence, l’APDF continue cette lutte avec les moyens de bord dont elle dispose. Si les mutilations diminuent en certains endroits, cette pratique est loin de disparaitre partout. Les raisons qui poussent des millions de parents à mutiler ainsi leurs enfants sont liées d’abord à des contraintes sociales. Ensuite un mélange de superstitions, de traditions ancestrales et de religions. Tous ces facteurs réduisent la marge de manœuvres individuelles à la portion incongrue. La plupart des parents qui s’adonnent à de telles pratiques n’agissent pas en pensant faire du mal à leurs progénitures.
Ils fondent leurs comportements sur la religion et les valeurs sociétales africaines. Donc, il va falloir beaucoup de courage et de persévérance pour éradiquer définitivement cette pratique, qui, d’après les médecins gynécologues, engendre beaucoup de conséquences néfastes pour la gens féminine.

Mamadou Coulibaly
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