Le drame du Nord – Mali, c’est le fait de certains mauvais responsables du pays. Ce drame a détruit toutes les structures sociales, familiales et religieuses qui existaient. Et ce sont les autorités politiques, administratives et religieuses des villes du Nord, elles – mêmes, qui se sont associées à des bandits de grands chemins (repris de justice, trafiquants de drogue, dealers,…), qu’elles organisèrent en comités de défense, chargés de les protéger, de couvrir leurs activités criminelles. Les bonnes choses ont été ainsi détruites. Les honnêtes citoyens ont été spoliés de leurs biens. Des bandits ont pris la gestion des affaires de l’Etat, et font ce qu’ils veulent, comme ils veulent et à qui ils veulent.
Les autorités administratives et judiciaires sont là et assistent au drame sans lever le petit doigt pour mettre le holà. C’est lorsque tout est détruit, que tout le mal est étalé au grand jour, qu’ils interviennent et font semblant d’établir l’ordre et la justice.
Ils ignorent qu’un tel état de fait laisse les bons citoyens à la merci des tricheurs. Des tricheurs qui violent la loi, exproprient les honnêtes gens. Car, la loi ne s’applique pas de la même manière pour tous. A cause donc des injustices et des exactions dans tous les domaines, sources de mécontentement, le mal est entrain de se propager dans tout le pays. Après le Nord, à Kidal et environs, c’est aujourd’hui le Sud et le Centre, Mopti, Ségou, Bamako, etc. les honnêtes citoyens sont frustrés parce que victimes d’abus, d’injustice, de méchanceté.
Le cas Bazoumana Fofana
Ce notable de la commune II du District de Bamako, opérateur économique de son état, a, on le sait, subi beaucoup de mauvaises surprises et de déceptions dans différentes affaires. La plus récente est relative à la tentative de résiliation de son contrat de bail, signé avec le conseil d’administration de la grande mosquée de Bamako. Certains membres de la chefferie, des religieux et des associatives fictives agissent ici comme les bandits de Kidal.
Mal à Kidal, mal à Bamako. Le mal qui ronge notre pays depuis quelques années est une gangrène dont la source est liée absolument à l’injustice flagrante, à l’exploitation des uns et des autres.
Sur les agissements très désobligeants de certains individus (des familles Touré, Kallé et autres), des incitateurs se sont associés à des personnes mal intentionnées pour nuire au vieux Bazoumana Fofana. En plus du mensonge sur lui, les injures et grossièretés, le traitant de tous les noms, ils sont allés s’attaquer au bureau de sa gérante. Selon des témoignages, tout le matériel de travail fut saccagé. Organisés en petits groupes de casseurs, ils voulaient même agresser le vieux Fofana à domicile. Heureusement que la police est intervenue.
Dès lors, Bazoumana Fofana a porté plainte à la police ainsi qu’au Tribunal de la Commune II. Mais, à ce jour, personne n’a levé le petit doigt. Manque de volonté ou négligence ? En tout cas, Bazoumana et sa famille semblent aujourd’hui laissés à la merci des casseurs, brigands, sans protection des autorités de son pays. Ce laxisme pousse les casseurs à proférer de graves menaces à l’endroit de tous les employés des lieux.
Egoïsme, méchanceté ou méconnaissance.
D’aucun vont jusqu’à planer la menace de résiliation du contrat de bail qu’il avait conclu en 1995 avec le Conseil d’Administration de la Grande Mosquée. Or, ils n’ont rien à voir avec ce contrat. N’est – ce pas une violation flagrante de la loi ? Bazoumana subit toutes sortes d’exactions au vu et au su des différentes associations musulmanes, regroupées au sein du Haut Conseil Islamique et du département de tutelle. Forts de l’impunité dont ils bénéficient, les agitateurs vont jusqu’à pousser les locateurs de Bazoumana à ne pas payer leurs loyers. Autorités du pays, réveillez – vous et agissez dans le sens de la justice, Sinon !
B. Koné