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Au Mali, si elle est bâclée, la conférence d’entente nationale sera celle de la mésentente
Publié le mardi 21 mars 2017  |  Le monde.fr
Moussa
© aBamako.com par A.S
Moussa Mara préside l’ouverture de la 19è session de l’Espace d’interpellation démocratique (EID)
Bamako, le 10 décembre 2014. Le Premier ministre Moussa Mara qui a présidé l’ouverture de la 19è session de l’Espace d’interpellation démocratique au Centre international de conférences de Bamako.
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Deux chercheurs dénoncent la précipitation dans l’organisation d’une conférence qui apparaît comme la dernière chance de sauver l’accord d’Alger et la paix.


A entendre le président Ibrahim Boubacar Keïta, on se croirait revenu à l’optimisme et à l’engouement sans pareil des conférences nationales africaines des années 1990. La conférence d’entente nationale ? Le chef de l’Etat n’a pas hésité, dans son discours à la nation de décembre 2016, à la qualifier de « jalon important dans la réhabilitation de la cohésion sociale et du vivre ensemble au Mali ».

Prévue initialement pour le dernier trimestre de 2016, cette conférence d’entente nationale est inscrite au chapitre 2 de l’accord d’Alger de mai 2015 qui met fin, officiellement du moins, à la quatrième rébellion touareg à l’origine d’une frontière virtuelle entre le sud et le nord du Mali, le Nord ayant été baptisé Azawad par les groupes rebelles. Et pourtant, jamais conférence nationale n’a semblé si lointaine, assommée par une opposition tapageuse et des parties signataires toujours armées.
Une cérémonie de trop ?

Une série de difficultés a douché l’optimisme : des attentats meurtriers à Bamako et dans les régions du Nord, des violations de cessez-le-feu entre groupes rebelles et armée nationale, des élections locales sous tension et, plus récemment, des conflits intercommunautaires entre Peuls et Bambara. Tout cela rend difficile la mise en place des autorités intérimaires, qui doivent assurer l’administration des communes en attendant les élections régionales. Dans le contexte politique, économique et sécuritaire actuel du Mali, une conférence d’entente nationale a donc tout l’air d’une cérémonie de plus, non inclusive, une cérémonie de trop à laquelle seuls quelques rares Maliens y voient un intérêt. Quelle conférence ? Quelle entente ? Quelle nation ? Et pour quels résultats ?
Lire aussi : Après le nord, le centre du Mali menace à son tour de s’enflammer
Une partie de l’opposition politique malienne, dirigée par l’ancien premier ministre Soumana Sacko, est non seulement ouvertement réticente à la tenue de cette conférence d’entente, elle rejette l’accord d’Alger dans son ensemble. Elle le juge susceptible de favoriser la partition du pays. L’autre frange de l’opposition, plus importante et moins radicale, est sous la direction de Soumaila Cissé, chef de file officiel de l’opposition. Elle accueille l’esprit de l’accord mais regrette de ne pas avoir été associée à la définition des termes de référence de l’organisation de ladite conférence. Elle se trouve également sous-représentée dans la commission d’organisation.

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