Mohamed Ag Erlaf doit vraiment savoir raison garder. Le gouvernement de salon du président IBK doit ouvrir les yeux et voir la réalité en face. Personne ne doute de la bonne foi de notre président de la République, un homme d'Etat devant l’éternel.
Nous savons qu'il agit de bonne foi, mais il a fait confiance à des hommes qui sont en train de «foutre» notre pays dans la merde.
Nous voulons parler de ses ministres et proches collaborateurs. Tous gèrent les affaires de l'État contre les intérêts du pays. Nous ne voyons aucun ministre travailleur dans ce gouvernement d'hommes d'affaires. Ils savent tous qu'ils ont un président de la République de salon, qui ne vérifie rien parce qu'il ne va pas sur le terrain. Avec un Premier ministre qui fait plus la promotion de la langue française, et qui reste calfeutré dans son bureau à Bamako.
Pour voir les ministres maliens sortir de leurs affaires, il faut parler de remaniement ministériel. En ce moment, ils créent tous des descentes sur le terrain. Objectif : aller rencontrer des marabouts et féticheurs, pas plus ! Est-ce une manière pour gérer un État en crise ? Oui, avec un président et un Premier ministre de salon.
Notre problème, c'est Mohamed Ag Erlaf, ce transhumant politique, qui a quitté l'Adéma en plein jour pour rejoindre le RPM. Ce parrain caché de certains rebelles de la Cma, même Nina Walet vaut mieux que Mohamed Ag Erlaf. Parce qu'elle a fait son combat à visage découvert, avant de revenir à de meilleurs sentiments. Ag Erlaf ne bouge pas ; il fait même des discours pour tromper les Maliens. Il a toujours soutenu financièrement la rébellion. Son double jeu est connu de tous les Maliens.
Maintenant qu'il est ministre de l'Administration territoriale, chargé de la réforme de l'Etat, il est en train de faire ce qu'il veut. Ethnicisation des postes, communautarisation des responsabilités, tripatouillage des listes. C'est lui, aujourd'hui, qui a donné sa suprématie actuelle à la Cma ; il a fait défaire des listes. À Ménaka, il a donné la majorité à la Cma. Ag Erlaf a nommé 5 personnes au compte du gouvernement au lieu de 3 initialement prévus pour toutes les régions. La prime à la rébellion, c'est lui.
Rarement contredit en conseil des ministres, parce que supposé expert de la question, il a carte blanche pour réaliser son dessein. Il a alors ignoré la majorité de la population de Tombouctou. D'où le blocage dans la mise en place des autorités intérimaires à Tombouctou. Ce n'est autre que le mauvais travail du ministre Ag Erlaf, qui ne veut que faire plaisir à la Cma, la renforcer parce que les Maliens ne disent rien, tout le monde le laisse faire.
C'est pour cela que rien ne bouge. Décidément, rien ne bouge dans l'accord qui est devenu le désaccord. C'est un accord de la communauté internationale qui a cessé la pression par laquelle elle a obtenu sa signature. Nous constatons qu'on risque de rester comme ça pendant longtemps parce que notre gouvernement fait la part belle à tout ce qui vient de Kidal, en oubliant les autres parties. Tout cela parce que le ministre Ag Erlaf est le seul que l'État écoute. Le malien gouvernement est seul au monde qui soit principalement conseillé par ses ennemis. Qu'IBK et son Premier ministre fassent leur examen de conscience et nous disent ce qui marche ! Il n’y a que les mensonges alignés du ministre Ag Erlaf.
Parlons par ailleurs de la prise de fonction de Fagaga. Qu'est-ce que Ag Erlaf n'a pas promis et dit au président IBK ? Maintenant, il veut que Fagaga devienne autorité intérimaire de Bamako, parce qu'il doit prêter serment à Bamako et non à Kidal : encore un autre cinéma de Mohamed Ag Erlaf. Mais pourquoi Fagaga doit-il prêter serment à Bamako ? L’État est déjà à Bamako.
L’installation des Autorités intérimaires suppose le retour de l'État là où il était absent. Si on ne peut pas les installer dans une localité, elles n'ont pas leur raison d'être. Avec Mohamed Ag Erlaf, toutes les communes de Kidal bénéficient du budget national comme si elles fonctionnaient normalement. Tout ce que vit le nord est une conséquence de la gestion de Bamako. Cette façon de gouverner de nos autorités ne peut plus continuer.
Tout le monde voit que l'État est arrêté. Il ne fait plus rien. C'est l'inconvénient de parler de remaniement sans le faire. Entre les sacrifices pour rester et la peur de partir, il n'y a pas de temps pour les ministres de travailler pour l'État. L'État ne parle et n'agit plus, sa priorité demeure l’application de l'accord mal fait. Et la mise en application de l'accord d'Alger est bloquée à cause des mensonges du ministre Mohamed Ag Erlaf. Nous suivons tout à partir des camps de réfugies.