Rien ne va plus entre les travailleurs et la direction de Dakar-Bamako Ferroviaire. Les cheminots demandent le départ de l’ensemble de l’administration actuelle. 425 agents sur 536 ont signé une pétition dans ce sens.
L’information a été donnée par le secrétaire général de la section syndicale unique Untm/Dakar-Bamako-Ferroviaire, Abdoulaye Berthé, au cours d’une assemblée générale tenue le jeudi 16 mars 2017 au siège de la section syndicale. M. Berthé a rappelé à cette occasion que Dakar Bamako Ferroviaire est la structure légère qui a été mise en place après la résiliation de la concession pour gérer le chemin de fer en attendant la mise en œuvre du schéma institutionnel.
Après avoir fait un constat de stagnation pendant un an, a-t-il expliqué, la section syndicale a voulu rencontrer la direction générale pour des informations qu’elle devrait remonter aux travailleurs. «Mais malheureusement, poursuit Abdoulaye Berthé, il y a eu des problèmes et la direction a refusé de nous rencontrer».
«L’objectif de cette assemblée générale est d’évacuer l’ensemble des dirigeants de Dakar Bamako Ferroviaire, suite à leur incompétence à gérer les services et à la gestion sélective au sein de l’entreprise… De décembre 2016 à nos jours, de 3 machines, l’entreprise est à deux machines. Ce qui signifie qu’au bout d’un mois, elle sera à une machine. Cela veut dire l’entreprise n’a pas ressources», a affirmé M. Berthé.
Or, selon le secrétaire général de la section syndicale unique Untm/Dakar-Bamako-ferroviaire, dans la formule de cotisation entre le Mali et le Sénégal, pour prendre en charge la structure légère dont le montant s’élève à 7 milliards 250 millions de Fcfa, le Mali a payé totalement sa part, «mais aucune pièce n’a été achetée, aucune partie de la voie ferroviaire n’a été réparée».
Et d’ajouter : «avec deux machines, on peut avoir quelles recettes pour satisfaire 536 agents au Mali et 677 agents au Sénégal ?» s’interroge-t-il. Avant de constater : «Les cheminots sont désespérés. C’est ce qui nous a poussés à demander à l’Etat de changer l’administration actuelle et d’amener d’autres compétences qui peuvent gérer le chemin de fer».
Aux dires d’Abdoulaye Berthé, pendant que l’entreprise manque de ressources, la direction a décidé de nommer 11 chefs de département avec une prime de 250.000 Fcfa pour chacun et près de 800.000 Fcfa de salaire par mois, et 25 chefs de service. À l’en croire, c’est à la suite de tous ces problèmes que 425 agents sur 536 ont signé une pétition pour demander le départ de l’administration actuelle.
«Les cheminots dans leur grande majorité demandent le départ de l’ensemble de la direction. Il y a aujourd’hui un malaise général installé au niveau du chemin de fer. Les cheminots n’en veulent plus», a conclu le secrétaire général de la section syndicale unique Untm/Dakar-Bamako-ferroviaire, Abdoulaye Berthé.