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L’Accusé sans nom : Le procès (suite)
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  Le Point
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Qu’avez-vous à dire, M. le Représentant de la Gendarmerie Nationale ?

Mise en cause du politique
-Le Représentant de la Gendarmerie nationale : Monsieur le président, eu égard à l’ampleur du malheur vécu par le peuple malien et par respect pour ce peuple dont je suis, je ne saurais remettre en cause les accusations portées sur la Gendarmerie nationale. Toutefois, permettez-moi de signaler que tout n’est pas mauvais au sein de cette gendarmerie.

Pour preuve, tout au long de la crise, des gendarmes ont vaillamment combattu aux côtés de l’armée régulière et nombreux parmi eux ont trouvé la mort ou été blessés. Par ailleurs, dans ce que vous appelez la débâcle de la Gendarmerie nationale, n’oublions pas que le politique y fut pour beaucoup. Nul n’ignore, en effet, le dénuement matériel de la gendarmerie, et cela n’est d’ailleurs pas propre à la gendarmerie. On a beau être vaillant, patriote, sans équipement adéquat, difficile de se battre contre des gens drogués ou endoctrinés, prêts à tout.

L’injustice
En outre, les raisons de démotivation ne manquaient certainement pas. J’espère, en effet, que vous reconnaîtrez avec moi, que, durant ces différentes crises dites ‘’du Nord’’ qu’a connues notre pays, les bandits armés ont toujours bénéficié d’une impunité quasi absolue. Pendant que nos frères d’armes meurent en laissant leurs familles sans soutien digne de ce nom, ceux que je considère tout simplement comme des bandits de grand chemin sont remis en liberté.
Juste le temps pour eux de se préparer, de se réarmer à nouveau et de reprendre les armes contre nous.

Et pour tuer bien d’autres soldats réguliers. Morts tout bêtement, excusez-moi le terme. Ceci dit, et pour conclure, au nom du corps que je représente fièrement, je ne tiens nullement à réfuter les récriminations du peuple souverain. Tout simplement, il me plairait que l’on considère la ‘’chose’’ comme une responsabilité collective. Mais où le rôle du politique est tout sauf négligent. Mes respects, monsieur le président.

Aucune alerte
-Le Président de la Cour : Monsieur le Représentant de la Gendarmerie, du rôle du politique, on en parlera forcément. Mais cette responsabilité du politique ne vous exonère guère. En effet, je n’ai pas souvenance qu’à un moment donné, au nom de l’intérêt supérieur de la nation, la gendarmerie eût donné de la voix, encore moins haussé le ton pour mettre en garde le Peuple contre la dérive du politique.

Vous avez préféré vous taire, dans le seul but de préserver vos intérêts égoïstes, de continuer à recevoir des grades que vous ne méritez pas au fond. Vous me diriezpeut-être, au nom d’une soi-disant réserve imposée à la Grande Muette, que vous ne pouviez pas faire autrement. Mais si. L’intérêt supérieur de la nation prime tout, même cette fameuse réserve que vous ne cessez d’invoquer. Avez-vous quelque chose à ajouter ?
-Le Représentant de la Gendarmerie Nationale : Non, monsieur le président.
-le Président de la Cour : A la barre, monsieur le Représentant de la Garde Républicaine.

S.H
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