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Prix Cabral à Ibk : L’AMS-UNEEM à la recherche de postes ministériels
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  L’Inter de Bamako
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© aBamako.com par A S
Journées commémoratives du 37 ième Anniversaire de l`assassinat d`Abdoul Karim CAMARA
Bamako, le 16 mars 2017 le Président de la République du Mali Ibrahim Boubacar KEITA a présidée la cérémonie commémoratives du 37 ième Anniversaire de l`assassinat d`Abdoul Karim CAMARA
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La célébration du 37ème anniversaire de la mort tragique des élèves et étudiants du Mali, le regretté Abdoul Karim Camara dit Cabral a été lancée le jeudi 16 mars. C’était dans l’amphithéâtre Kary Dembélé Kary Dembélé de l’Ecole normale supérieure (ENsup).

Dans l’histoire des peuples et des nations, certains hommes se sont fait immortaliser par les actes qu’ils ont posés au cours de leur existence et cela en bien et en mal. Le camarade Abdoul Karim Camara surnommé ‘’Cabral’’ était de ceux- là qui se sont par leurs hauts faits patriotiques, gravés dans la mémoire collective du peuple malien.



Commémorer le 37ème anniversaire de la mort de ce digne fils du Mali, précurseur de la démocratie malienne, est un acte de reconnaissance de la combativité de l’illustre disparu par ses anciens camarades de lutte contre le régime autocratique et sanguinaire de Moussa Traoré.

Que cette commémoration se tienne dans l’enceinte de l’Ecole normale supérieure de Bamako, ce n’est pas là aussi reconnaissance du rôle historique joué par cette école dans la formation de ces filles et de ces fils du Mali à la recherche de son identité bafouée par la sangsue coloniale française.

L’ENsup, fruit de la coopération soviéto- malienne, a formé pour le Mali, pour l’Afrique et pour le monde des filles et des fils qui ont conduit le Mali au grand concert des nations. Les cadres sortis de l’ENsup sont des meilleurs sur le continent africain.

Commémorer le 37ème anniversaire de l’assassinat crapuleux de Cabral dans l’amphithéâtre Kary Dembélé est enfin un acte de reconnaissance du combat de celui a tout donné à la jeunesse malienne pour l’émergence d’un Mali radicalement nouveau.

Cher professeur Kary Dembélé, des générations entières, vous seront toujours reconnaissantes : dormez en paix camarade Cabral et professeur Kary Dembélé.

Cependant, il n’est pas judicieux de cacher la forêt par cet arbre de boucan. Il semble vraiment curieux d’entendre le secrétaire général de l’Amicale des anciens et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM), M. Oumar Maïga, que Ibrahim Boubacar Keïta a fait de l’école malienne une de ses priorités. Certainement, M. Maïga vise des intérêts avec le président IBK. Sinon, il aurait pu se poser et poser la moindre question à IBK pourquoi Mme Togola Jacqueline Nana a été miraculeusement sautée de son fauteuil de ministre de l’Education au moment où elle mettait le grappin sur les sangsues de notre système éducatif national.

Comme si le ridicule ne tue pas au Mali, Mme Togola a été majestueusement remplacée par celui, qui a, pendant plus d’une décennie assisté à la descente aux enfers de l’école malienne par la faute d’une équipe à la quelle il prenait part. Barthélémy Togo n’est pas un inconnu au département de l’Education durant ces années sombres de l’école malienne.

Le secrétaire général de l’AMS-UNEEM, ignore-t-il que notre école se trouve aujourd’hui dans l’impasse à cause de l’absence de volonté politique réelle et de dialogue francs depuis la nomination de Barthélémy par IBK ? En tout cas, les enseignants du fondamental et du secondaire observent depuis la semaine passée une grève de 216 heures.

Le supérieur était dans la même foulée pour 72 heures. Pendant ce temps, les démons de la démolition de l’ENsup plongent leurs ailes dans les eaux boueuses du Djoliba. Point n’est besoin de faire revivre ici l’histoire mais nous ne pouvons échapper à la tentation de rappeler que c’est le général Moussa Traoré qui est responsable de l’assassinat crapuleux du camarade Cabral. Ce qui semble encore curieux, c’est que le même IBK qui est aujourd’hui honoré par l’AMS-UNEEM du Prix Cabral a majestueusement qualifié Moussa Traoré de «Républicain» après que celui-ci ait fait couler le sang de nos scolaires pour préserver son fauteuil présidentiel.

Les camarades seraient sortis grandis de cette commémoration du 37ème anniversaire de l’assassinat de Abdoul Karim Camara dit Cabral s’ils avaient demandé à IBK de dire au peuple malien pourquoi il a qualifié le général assassin de Cabral de «Grand Républicain» !

Ils auraient mieux fait de demander enfin que la lumière soit faite sur les assassins de Cabral, sur les circonstances de sa mort et surtout sur le lieu réel où le patriote a été enterré. En tout cas, le peuple malien et ceux qui n’ont pas trahi la mémoire de l’illustre disparu ont soif de tout savoir sur l’homme et son assassinat.

Les discours démagogues salissent immanquablement la mémoire de celui qui a donné sa vie pour un Mali nouveau. C’est dans l’amphithéâtre Kary Dembélé qu’on a décerné le Prix Cabral à IBK qui juge Moussa de «Républicain», celui-ci qui a nagé dans le sang de nos femmes et de nos enfants juste pour dire non à la «Démocratie pluraliste» dont bénéficient aujourd’hui les bourreaux de notre peuple. Kary Dembélé a subi toutes les tortures et toutes les humiliations de la part de celui que IBK appelle «Grand Républicain».

Notre peuple n’oubliera jamais ces deux (02) hommes (Kary Dembélé et Abdou Karim Camara dit Cabral) pour le rôle qu’ils ont joué dans son devenir. La lutte continue ! L’école malienne sera libérée des serres de ses sangsues.

En ces temps de vaches maigres pour bien de camarades de l’Amicale des anciens et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM) et dans le tourbillon d’un éventuel remaniement ministériel, les membres du bureau de l’AMS-UNEEM n’ont pas «tort» de faire la photo de famille avec IBK qui a qualifié de «Républicain» celui qui a taché ses mains du sang de celui dont on commémorait, vendredi dernier, le 37ème anniversaire de son assassinat.

Parce que les postes ministériels n’ont pas d’odeur et aussi parce qu’ils riment bien avec l’absence de décence.

Fodé KEITA



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