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Mars 1991 – Mars 2012, Le Mali a vibré Zoom sur ces grandes de notre histoire
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  Delta News
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Le mois de mars reste un mois particulier au Mali. Les plus grands événements de notre pays se sont déroulés en mars. Les plus célèbres sont, entre autres, la chute de Moussa Traoré le 26 mars 1991, le coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré le 22 mars 2012.

Dans le cadre du 26 mars, date anniversaire de l’avènement de la démocratie, nous avons recensé pour vous quelques événements de ce mois symbolique de l’histoire de notre pays. La bibliothèque de la coopérative Djamana nous a beaucoup aidés à mener à bien cette recherche.



Lisez !

En 1991

Rébellion touareg. Le 07 mars, la libération de 24 prisonniers survint. Ils sont remis au comité de suivi des accords de Tamanrasset à Gao.

Le 17 mars fut marqué par le procès en appel du journal Aurore. SadouYattara et Chaidou Traore, respectivement directeur de publication et rédacteur en chef sont condamnés à payer une amande de 25 000F chacun et 100 000 F comme dommage intérêt. Le Mali connu alors le premier procès intenté contre la presse privée.

21 Mars une grève de 72 h est décrétée par les boulangeries de la place. Le même jour, une répression sanglante endeuille la 3erégion, soldée par la mort d’un élève de 20 ans suite à une manifestation scolaire.

Du 22 au 26 mars, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) entreprend des marches avec barricade à Bamako. Ce fut le vendredi noir où le sang coulera pendant 3 jours (22, 23,24).

Le mouvement se radicalise donc avec l’entrée en grève illimité de l’union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). L’unique mot d’ordre était la démission pure et simple du président et du gouvernement.

En récapitulant tous ces faits, il était non seulement visible et indéniable que le pays était à son comble et que l’étau se resserrait autour des autorités d’alors. La chose prédite survint alors cette nuit du 25 au 26 mars 1991, où une frange de l’armée, dirigé par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Toure, renverse le général Moussa TRAORE, après 23 ans de dictature.

Au lendemain de cette nuit fatidique, ATT qui dirige le Comité de réconciliation nationale (CRN), annonce dans une interview à la presse que: « l’armée n’est pas là pour rester au pouvoir ».

Le Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP) composé de 10 militaires et de 15 civils est mis en place, entrainant de facto la disparition du CRN. Le CTSP est dirigé par Amadou Toumani Touré.

Le tout nouveau comité se réuni en urgence le 29 Mars 1991 pour l’élaboration d’un programme pour la période transitoire et de la loi fondamentale.

Le mois de mars 1991 connu ainsi de durs moments pour non seulement les politiciens mais aussi des citoyens anonymes.

En 1992

En début mars, le gouvernement du Mali et les mouvements rebelles au Nord du pays se sont retrouvés à Alger pour élaborer un document d’accord de paix baptisé « Pacte national ».

17 Mars 1992, les anciens de l’Union Nationale des Elèves et Etudiants du Mali, à travers une marche funèbre commémore le 12e anniversaire de l’assassinat de Abdoul Karim Camara dit Cabral (leader de l’organisation estudiantine).

La date historique du 26 Mars 1991, fut marquée en 1992 par l’inauguration du carré des Martyrs au cimetière de Niaréla par le président du CTSP.

En 1993

La radio France internationale et Africa N° 1 commence à émettre en FM sur la capitale Bamako et environs un matin de 26 mars 1993.

En 1994

26 Mars, l’opposition décrète une opération « ville morte ».

L’équipe nationale du Mali, les AIGLES, crée une effervescence suite à sa victoire (2-0) sur la Tunisie à l’ouverture de la phase finale de la CAN.

En 1995

Le 4 Mars, Cheick Oumar Cissoko remporte l’Etalon du Yennenga à Ouagadougoupour son film «Guimba » ; la plus haute distinction du festival panafricain du cinéma (Fespaco).

21 Mars 1995, les 5ème, 6ème, et 7èmerégions du Mali reçoivent la visite du grand Imam de la sainte mosquée de la Mecque Mohamed Abdallah Al Subail.

25 et 26 Mars, Le 1ercongrès du CNID se tient avec la déchirure du parti en deux clans. MountagaTAll et Yoro Diakité se separent entre CNID et BARA.

En 1996

Le 27 Mars, en présence du président Ghanéen John Jerry Rawlings, Alpha Oumar Konaré allume la flamme de la paix. Les armes de plus de 3000 ex combattants sont brulées.

En 1997

Le 3 Mars l’assemblée nationale est dissoute par le chef de l’état.

Le 4 Mars,DjelimadyCissoko décède.

En 2001

En début mars La cour constitutionnelle prête serment et 4 jours plus tard Abderrahmane Baba Toure sera porté à la présidence de la haute juridiction.

18 mars 2002, Modibo Keita est nommé premier ministre en remplacement de Mandé Sidibé.

En 2003

La participation du président ATT à la 1ere conférence extraordinaire des chefs d’état des pays membres de l’autorité de développement intégré de la région du Liptako Gourma (ALG).

En 2004

L’équipe nationale du Mali se qualifie pour les Jeux olympiques d’Athènes (Grèce) suite à sa victoire (1-0) sur le Cameroun lors du dernier match de poule.

En 2011

Le 2 Mars, un Tunisien de 24 ans nommant SenounBechir, se revendiquant membre d’AQMI, auteur en janvier d’un attentat contre l’ambassade de France à Bamako, s’évade de la prison malienne où il était détenu. Après une course poursuite, il a été arrêté à Gao où il cherchait à passer en Algérie. Suite à cette évasion. Le directeur de la sécurité d’Etat, Mami Coulibaly est limogé.

6 Mars, Cheick Modibo Diarra, l’astrophysicien Malien ayant travaillé à la Nasa et président de Microsoft Afrique, présente à Bamako la formation politique qu’il vient de créer en vue des élections présidentielles de 2012. C’est le Rassemblement pour le développement du Mali (RPDM).

En 2012

Le 21 Mars, après des mois d’insécurité dans le nord du Mali, aggravés par le retour des centaines de touareg de la Libye, l’histoire du Mali va enregistrer un autre événement quand SadioGassama ministre de la défense et des anciens combattants et le général Gabriel Poudiougou, chef d’état-major général des armées, se rendent au camp militaire Soundiata Keita à Kati pour évoquer l’évolution de la situation au Nord du Mali. Ils sont pris à parti par des militaires mécontents, essuient des jets de pierre, leurs garde du corps tirent en l’air pour pouvoir s’enfuir. La colère des militaires s’étend ainsi au palais avec des tirs réels. La tête du président est sauvée par sa garde car, il sera exfiltré à temps. En soirée une mutinerie éclate également à Gao. Les mutins à Bamako multiplient les arrestations dans la nuit.

Le 22 mars 2012, les mutins, constitués en Comité National pour le redressement de la Démocratie et la restauration de l’état (CNRDR ou CNRDRE) annonce par la voie du lieutenant Amadou Konaré, la suspension de la constitution et la dissolution des institutions de la république. Il justifie le coup d’état par « l’incapacité du gouvernement à donner aux forces armées les moyens nécessaires à leur mission de défense de l’intégrité de notre territoire national ».

24 Mars 2012 alors que personne ne sait où se trouve le président ATT, dix partis politiques(ADEMA, URD, PDES, UFDA, MPR, PSP, PDJ, PDP, MDM) signent une déclaration commune condamnant le coup d’Etat et exigent le retour à la normale.

28 Mars, le président ATT dont on était sans nouvel depuis le coup d’état, a accordé une interview à RFI dans laquelle il déclare qu’il en bonne santé et se trouve au Mali. Ainsi, après 21 ans, le Mali vient de connaître son deuxième coup d’état militaire : coïncidence un Amadou renverse un autre Amadou.

Rassemblé par Abdoulaye KENE

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