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Le plan d’urgence de l’Église pour retrouver la religieuse enlevée au Mali
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  la-croix.com
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Un mois et demi après l’enlèvement de la religieuse colombienne Gloria Cecilia Narváez Argoti au sud du Mali, aucun groupe n’a revendiqué le forfait. La Conférence épiscopale du Mali a lancé un plan d’urgence à la radio et à la télévision pour obtenir sa libération.

« La Conférence épiscopale du Mali a mis sur pied un plan d’urgence sur l’ensemble du territoire national consistant à diffuser sur tous les médias un message plaidant en faveur de la libération de la sœur Gloria Cecilia Narváez Argoti », témoigne le Père Alexis Dembele, responsable de la commission de formation de la conférence épiscopale du Mali et doyen du département de communication à l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest.

La religieuse colombienne franciscaine a été enlevée dans la soirée du mardi 7 février vers 21 heures à la paroisse de Karangasso, dans le sud-est du Mali. Les ravisseurs, armés, sont partis avec elle dans un véhicule de la congrégation religieuse pour laquelle elle travaillait.

L’enlèvement de la Sœur Argoti n’a pas été revendiqué

Dans cette ville située non loin de la frontière burkinabée, les religieuses franciscaines sont en particulier investies dans la lutte contre la famine, et prennent en charge un orphelinat.

Un mois et demi après, les évêques catholiques maliens demandent que « tous les pays de la région participent aux opérations de ratissage pour repérer la trace du groupe de ravisseurs », explique le Père Alexis Dembele à Urbi & Orbi Africa. L’enlèvement de la Sœur Argoti n’a pas été revendiqué. Les autorités colombiennes ont envoyé deux gendarmes afin de se joindre aux enquêteurs locaux, à la frontière avec le Burkina Faso.


D’après les services de sécurité maliens, « une dizaine de suspects a été appréhendée à Sikasso, non loin du lieu d’enlèvement de la religieuse, à 400 km au sud de Bamako », poursuit le Père Dembele, tout en précisant que « les personnes arrêtées doivent être transférées à Bamako ».

Actuellement, la communauté franciscaine de la religieuse enlevée reste très marquée par cet événement, et peine à tenir son orphelinat, selon des sources contactées par Urbi & Orbi Africa. Elle se fait aider par les laïcs pour assurer le service minimum.

Jean-Paul Musangania
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