LA VALBONNE (France / Ain), 06 mars 2013 (AFP) - Le lieutenant-colonel
Bernard Godini, officier adjoint du 68e régiment d’artillerie d’Afrique de La
Valbonne (Ain), auquel appartenait le militaire tué mercredi au Mali, a
qualifié de "choc" l’annonce de sa mort.
"Le métier de militaire peut nous engager à donner de notre vie, au service
de la nation pour défendre nos intérêts français, et bien entendu nous sommes
préparés, mais lorsque cela arrive c’est vraiment un choc parce que vous
perdez un soldat, un ami, un frère d’armes", a-t-il déclaré à l’AFP.
Wilfried Pingaud, 37 ans, qui était au camp de La Valbonne depuis 17 ans,
a-t-il précisé, "était un soldat très apprécié au sein de notre régiment pour
son professionnalisme, son attitude, et son engagement total".
"Durant sa carrière au sein du régiment il a occupé différents emplois,
notamment comme conducteur poids lourds ou magasiniers au sein des différentes
unités et là il était parti sur un poste d’artillerie", a encore déclaré le
lieutenant-colonel Godini, apportant son "soutien total" à la famille du
militaire tué.
De son côté, Francis Sigoire, le maire de Béligneux, commune où est
implanté le camp de la Valbonne, et lui même père de deux militaires, a fait
part de son "émotion" à l’annonce de ce nouveau décès.
"On est en quelque sorte une grande famille à laquelle appartient cette
population un peu particulière, qui a choisi de consacrer sa vie et aussi de
mourir pour la liberté des autres", a-t-il déclaré à l’AFP.
"Je pense beaucoup à la famille de ce garçon, à ses parents et aussi à tout
ses collègues qui sont là bas et qui ont aujourd’hui un cercueil devant eux",
a-t-il ajouté.
Le brigadier-chef Wilfried Pingaud a été tué mercredi près de la bourgade
de Tin Keraten. Il appartenait à un détachement de liaison (DL) d’une
vingtaine de militaires français insérés dans une unité malienne.