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L’avenir et le devenir du régime en question : Suspensions et grèves illimitées au menu quotidien
Publié le jeudi 23 mars 2017  |  Carrefour
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Dans un passé récent, pendant la campagne présidentielle de 2013, un candidat prenait l’engagement partout où il est passé, qu’il va instaurer « l’honneur, l’image et la dignité du Mali ». Ce candidat ce présentait comme étant le seul parmi les 28 candidats à l’élection présidentielle de 2013 de pouvoir restaurer « l’honneur du Mali », tant à l’intérieur qu’a l’extérieur. Ironie du sort ce candidat à gagné avec la plus belle manière, avec une majorité absolue et une participation des électeurs. Il s’agit du président IBK.
Mais en trois années d’exercice du pouvoir seulement, le bilan est bien plus maigre qu’on le croyait.
Depuis l’investiture d’IBK à la magistrature suprême, notre pays a été suspendu de trois organisations pour des raisons multiples. Il a été privé d’aides financières du FMI et de la Banque Mondiale en 2014 pour cause de mauvaise gestion des ressources de l’Etat. Les institutions de breton Wood ont dénoncé la mal gouvernance instaurée par le régime post crise. Ensuite le Mali a été suspendu, l’année dernière, à l’ONU pour retard dans le paiement de sa cotisation.
Cette suspension a fait couler beaucoup d’encre. Et le troisième cas remonte au vendredi denier, cette fois-ci c’était au tour de la FIFA de suspendre le Mali pour « ingérence politique » dans le fonctionnement de la FEMAFOOT. Ce qui fait un total de trois suspensions en trois ans. Une pareille situation n’a jamais été vécue par notre pays. Alors la question que les Maliens se posent est de savoir : où se trouve donc l’honneur et la dignité des Maliens tant chantés par le candidat IBK ? Les engagements et les promesses de nos Hommes politiques ont-elles une valeur et une chance de se concrétiser se demande la majorité des Maliens?
L’image du Mali est écornée de partout. Si la réputation de notre pays est bafouée à l’extérieur du pays, à l’intérieur elle est encore pire. L’administration Malienne était habituée à observer un où deux jours d’arrêt de travail pour défendre la cause des travailleurs. Actuellement la nouvelle donne relative aux grèves est particulièrement préoccupante. Il s’agit de grève illimitée. Depuis le mois de Janvier 2017 l’administration IBK est plongée et secouée par une série de grèves illimitée. Presque la plupart des secteurs sociaux sont touchés.
Pour rappel la grève illimitée des magistrats a duré un mois, soit quatre semaines d’arrêt de travail faute d’interlocuteurs crédibles et compétents. La grève illimitée de l’un des secteurs le plus sensible qui est la santé a fortement perturbé le fonctionnement des hôpitaux et des centres de santé communautaires depuis dix jours environ. Les populations sont fatiguées, désorientées et ne savent plus à quel saint se vouer. Les gouvernants font la sourde oreille face à des syndicalistes déterminés à mener leur action jusqu’au bout.
La conséquence de cette rupture de dialogue est que des milliers de scolaires sont à la maison à cause de la grève de 9 jours (du 13 au 23 mars 2017), puis de la grève illimitée décrétée par six syndicats de l’enseignement fondamental et du secondaire. L’enseignement supérieur n’est pas épargné. Le SNESUP a enclenché le mardi 14 mars dernier, une grève de 72 heures. Cette grève dite d’avertissement intervient après une précédente de 48 heures observée la semaine dernière. Le comité de l’enseignement national, le CEN-SNESUP interpelle le gouvernement pour le fait du non-respect de ses engagements. Et pire, le CENS-SNESUP, a décidé au cours de son assemblée Générale tenue le Samedi 18 mars à l’ex-ENA d’aller aussi à la grève illimitée.
Les faux engagements et les fausses promesses sont devenus le sport favori du régime en place. Pourtant quant il s’agit d’appliquer ces engagements les gouvernants rechignent. Cela n’est pas surprenant, parce que les premiers actes posés par IBK « l’homme de la situation » ont montré qu’il y a eu une rupture entre ses discours électoralistes et la réalité. Au-delà de toutes les promesses irréalisables pendant la campagne électorale de 2013, IBK avait juré haut et fort de « bâtir un nouvel Etat avec une méthode, des moyens et des outils ». Les Maliens sont toujours dans l’attente de voir réellement concrétiser cette fameuse promesse.
La multiplication des grèves, dans presque tous les corps socioprofessionnels, témoigne véritablement la fragilisation de l’Etat et l’incapacité du pouvoir à répondre aux préoccupations essentielles des populations.
Le régime d’IBK se soucie t-il véritablement de l’image du Mali, son rayonnement sur le plan international ? La pratique de la mauvaise gouvernance, corollaire d’une gestion minée par des scandales financiers paralysent le fonctionnement de l’administration, asphyxient l’économie et ternissent l’image du Mali. Du scandale relatif à l’achat de l’avion présidentiel à celui des 1000 tracteurs, en passant par le contrat d’armement et les engrais frelatés, tous dégagent une forte odeur de corruption de grande envergure. Et plus grave encore le président de la République n’a posé aucun grand chantier de développement en trois ans. Qui ose encore parler de rétablir l’image, l’honneur du Mali et la dignité des Maliens ? Monsieur le président de la République ayez pitié de vos concitoyens sinon le retour de la manivelle du peuple frappera en 2018.
Seydou Diarra
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