PARIS - Le ministre du Travail Michel Sapin a estimé mercredi soir que l'ancien président Nicolas Sarkozy avait parlé à "tort et à travers" en critiquant l'intervention française au Mali.
"Quand on a eu des responsabilités, on essaie d'avoir un jugement pointu,
acéré, cela ne m'a pas semblé être le cas" de Nicolas Sarkozy "en parlant de
l'intervention de la France au Mali", a affirmé le ministre sur BFM TV.
"Il parlé à tort et à travers, il parle sans penser, il parle uniquement
avec l'envie de critiquer son successeur, ça ne suffit pas", a-t-il ajouté.
M. Sarkozy a critiqué l'opération de la France au Mali, selon des propos
rapportés par l'hebdomadaire Valeurs actuelles, affirmant qu'"on ne va jamais
dans un pays qui n'a pas de gouvernement".
"Parce qu'en Libye il y avait un gouvernement?", a ironisé M. Sapin.
Le ministre a regretté les propos de celui qui a été "chef des armées" au
moment où il y a eu "un quatrième mort" français au Mali et que "tous les
partis politiques se réunissent autour de l'intervention française".
Comme il était interrogé sur le fait de savoir si l'intention de Nicolas
Sarkozy de revenir en politique était liée à la petite phrase de François
Hollande au Salon de l'agriculture où il avait dit à une petite fille au sujet
de l'ancien président "tu ne le verras plus", M. Sapin a répondu : "Je croyais
qu'il avait pris cette décision après avoir entendu M. Fillon dire qu'ils
étaient tous les deux égaux".
"Ca l'a pris, il est incorrigible, c'est lui-même, on le reconnaît, c'est
Nicolas Sarkozy. Il parle, peut-être à tort et à travers", a ajouté M. Sapin.
"C'est très difficile, je le comprends, d'avoir été et de vouloir être
toujours quelque chose", a ajouté M. Sapin qui a donné raison à François
Fillon sur ce sujet: "Quand on est battu on revient comme les autres; on n'est
pas plus que les autres", a conclu le ministre.
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