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World Vision Mali : Des travailleurs humiliés et licenciés sans indemnités
Publié le vendredi 24 mars 2017  |  le Reflet
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En plus de 30 ans de présence au Mali, jamais World Vision n’était allée si bas dans la gestion des ressources humaines après la réforme du Big Goal en 2005 qui a été une restructuration avec des licenciements massifs dans la légalité. Selon nos investigations, certains cadres de cette ONG internationale veulent profiter d’une réforme pour régler des comptes à tous ceux qui les empêchent de dormir. Et du coup, des agents sont limogés sans indemnités après au moins dix ans de bons et loyaux services.

Annoncée en 2013, l’ONG Word Vision Mali a entrepris une restructuration dans plusieurs pays d’intervention, notamment au Mali où elle a commencé en janvier 2016. Cette réforme structurelle doit naturellement entraîner des licenciements. Selon nos informations, près d’une centaine d’agents seraient concernés au Mali entre les bases de San, Koro et Kati.



Pour rassurer ceux qui pourraient perdre leur emploi, ses responsables avaient promis d’indemniser tous les compressés “mieux que ce qui est prévu par la législation malienne”. Mais, aujourd’hui nous sommes en droits de nous demander qu’est-ce qui s’est entre-temps passé à World Vision Mali ?

Pourquoi profiter d’une période de restructuration pour s’adonner à ces vérifications/licenciement sans autre forme de procès ? Comment expliquer cet acharnement exclusif contre les pauvres agents de terrains et sur des activités menées en 2014-2015, si la volonté n’est pas de licencier sans corriger l’agent ? La loi serait-il rétroactive à World Vision Mali pour aller 3 à 4 ans dans le temps fouiller et sanctionner avec la dernière rigueur ? Les autres staffs de World Vision sont-ils si clean et au-dessus de tout soupçons de malversation dans la gestion ? Pourquoi aller sur le terrain dans le dos agents (un délégué de personnel) pour pouvoir mieux les accabler et les limoger sans aucun droit ? Pourquoi cette crainte de la transparence par la confrontation dans ce processus ? La corde est-il en train de se casser a son point faible dans cette grande ONG très respectée dans le monde ?

Quel est la responsabilité des superviseurs hiérarchiques si le problème a atteint ce niveau ? Où était l’audit interne pendant tout ce temps ? Pourquoi la confrontation communautaire n’est pas accordée aux agents ? Quelle est la différence entre une ONG chrétienne et une ONG ordinaire ? Pourquoi cette seule option de licencier sans aucune forme de sanction prévue par le code du travail comme l’avertissement, blâme… pour donner l’occasion aux agents (chefs de familles) de se corriger car qui est infaillible dans la manipulation de l’argent pendant des années ? World Vision peut-il rendre publics les résultats de l’enquête de sondage interne Our Vice des trois dernières années ?

Autant de questions que nous avons entendues ces derniers mois à Bamako, Kati, Kita, Kolokani, San, Bla, Tominian, Mandiakuy, Koro… Visiblement, les responsables de World Vision se sont rendus vite compte qu’ils ne peuvent pas supporter les charges financières de leur restructuration à plus forte raison la promesse faite aux employés de d’indemniser les licenciés mieux que ce que prévoit la législation.

Aujourd’hui, le responsable des ressources humaines cherche la petite bête pour se débarrasser de tous ceux qui le gênent dans ses manœuvres. Sinon, au lieu de s’attaquer à une composante à ce niveau, nous pensons que tout le système doit se remettre en cause pour que soient prises des mesures de redressement général.

Sans faire l’apologie de la fraude et du détournement, nous pensons simplement que WV doit se ressaisir et jouer franc jeux. Elle est une trop grande et respectée ONG pour surbaisser à ce niveau d’un renvoi systématique quoique les textes de l’organisation le prévoient. Surtout pour des agents de terrains de tous profils qui sans être comptables encore moins préparer à la manipulation de l’argent sont en contact quotidien avec souvent des sommes importantes sans primes de risque. Continuer avec cette pratique, c’est licencier tous les agents, car ne nous voilons pas la face le saint n’est pas terrien. Nous sommes tous des humains faillibles.

Surtout que les communautés interrogées pour charger les agents concernés ne sont pas tout à fait d’accord avec cette pratique de vérification des années après l’activité, car l’esprit humain est mis à l’épreuve pour détruire la vie de quelqu’un. Certains disent un montant plus que reçu mais cela ne pose pas problème. Mais, il suffit que le montant reçu soit en deçà du montant sur la fiche de paiement et la messe est dite pour l’agent.

Ainsi, certains agents ont été remerciés pour un manquant situé entre 50 000 et 200 000 F CFA dans leur gestion. Ils sont remerciés sans droit après au moins dix ans de bons et loyaux services et sans aucune preuve concrète d’un de détournement d’argent à leur propre profit.

Aujourd’hui, l’angoisse et la frustration ont atteint un niveau tel que partir de World Vision est devenu un objectif ultime de la majorité même si la peur fait régner un silence assourdissant dans cette grosse boite où certains n’ont préféré nous parler qu’à travers des intermédiaires.

Nous comptons poursuivre notre enquête dans les jours à venir afin de faire toute la lumière sur toutes ces pratiques qui n’épargnent même souvent des partenaires dont certains ne cachent plus leur mécontentement par rapport celles-ci (pratiques).

C’est juste une alerte ici à l’attention des responsables régionaux de l’ONG (le Bureau pour l’Afrique de l’Ouest basé à Dakar, au Sénégal) et aussi des autorités maliennes qui doivent prendre au sérieux la situation a World Vision Mali pour ne pas bientôt se retrouver sur les bras des centaines de cas sociaux.

Dans sa promesse de 2000 emplois pour la jeunesse du pays le président IBK doit suivre cette situation de très près car cela sape tous les efforts consentis depuis 2013 pour booster l’emploi et lutter contre le chômage et la pauvreté.

Dans tous les cas nous medias de ce pays sommes désormais plus jamais regardants sur la gestion de cette ONG afin d’apporter la lumière sur les doutes que nous avons à son sujet depuis des décennies.

Dan Fodio
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