La 6è session du conseil d’administration du Bureau de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles s’est réunie hier, dans la salle de réunion dudit service, sis au Centre commercial. Les travaux étaient dirigés par le président du conseil, Lafia Camara, en présence du directeur général du Bureau, Mamadou Kéïta.
L’examen des projets de règlement intérieur, le programme d’activités 2017, le budget 2017 ainsi que la mise en œuvre de la 3ème phase du programme (qui s’étendra sur 3 ans (2017-2019) étaient les principaux sujets à l’ordre du jour de la session.
Dans son mot d’introduction, le président du conseil d’administration a rappelé qu’à la création du Bureau en 2005, l’environnement industriel était caractérisé par une faible contribution des entreprises industrielles dans la formation du Produit intérieur brut (PIB), la libération des échanges à l’intérieur de la zone UEMOA et CEDEAO et les négociations en vue de la signature d’un Accord de libre échange avec l’Union européenne (Accord de partenariat économique). Aussi, les deux premières phases ont consisté à renforcer les activités des ressources humaines, à sensibiliser les entreprises industrielles à la démarche de restructuration et de mise à niveau, à réaliser des pré-diagnostics d’entreprises, des diagnostics stratégiques de certaines entreprises et à leur proposer des plans de restructuration et de mise à niveau à mettre en œuvre.
L’ensemble de ces activités a été réalisé grâce à l’appui financier et à l’accompagnement de l’Etat, de la Commission de l’UEMOA, de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), du Centre de développement des entreprises (CDE) et de la Coopération technique belge (CTB). En 2016, les activités ont essentiellement porté sur l’évaluation de la phase de déploiement du programme, qui est la Phase 2.
Cet exercice a permis de prouver la pertinence et l’efficacité du programme par rapport au contexte économique, à la situation des entreprises industrielles, aux politiques nationale et communautaire et en termes de logique et de cohérence globale de ses activités. 2016 a également été consacrée à l’élaboration d’un nouveau programme devant être mis en œuvre durant les trois prochaines années pour un montant estimé à plus de 9,282 milliards de Fcfa.
Ce nouveau programme s’inscrit dans le cadre de la prolongation des actions engagées et a pour mission spécifique de relancer l’amélioration des performances techniques et économiques des entreprises afin de contribuer à la croissance, aux exportations, aux investissements, aux emplois et à la protection de l’environnement au Mali. Il vise à renforcer les capacités industrielles des entreprises, des structures et services d’appui au secteur industriel et à améliorer leur compétitivité sur les marchés sous-régional, régional et international.
A ce sujet, Lafia Camara s’est réjoui de la bonne conduite des précédentes phases. Elles ont permis non seulement de réaliser des économies en matière d’énergie et de former qualitativement les ressources humaines des entreprises bénéficiaires, mais aussi d’augmenter le chiffre d’affaires des entreprises. Bref, elles ont permis de créer plus de valeurs ajoutées et d’emplois. Malgré ces acquis, les résultats se porteraient mieux, si la mise en œuvre du programme ne s’était pas heurtée à des obstacles, notamment financiers. D’où le plaidoyer en faveur d’une plus grande mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la 3ème phase.
A. O. Diallo