Les rideaux sont tombés vendredi à l’hôtel Massaley de Bamako, sur les travaux de l’atelier bilan de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines (DNGM). L’ouverture de cet atelier a été présidée par le ministre des Mines, le Professeur Tiémoko Sangaré. Il y avait 75 participants.
Le Mali s’engage à faire du secteur des mines l’un des moteurs du développement socioéconomique et un levier de croissance au cours des prochaines années. De nos jours, la revue du cadre institutionnel et la relecture du code minier actuellement en cours illustrent cette volonté de conforter la position du Mali sur l’échiquier sous-régional des pays miniers émergents.
A l’ouverture des travaux, Mme Lelenta Hawa Baba Ba dira que durant deux jours, les participants feront la revue des activités annuelles des différents démembrements de la DNGM, en rendant compte de l’état d’exécution des diverses réalisations, relativement aux missions assignées à chaque structure. Selon elle, en dépit d’énormes difficultés auxquelles sont confrontés les miniers, les participants auront à apprécier objectivement tous les efforts que la DNGM ne cesse de déployer pour mener ses activités, dans le cadre du développement de notre secteur minier.
« Je n’ai de cesse de dire qu’il doit y avoir une véritable communion de pensées et d’actions autour des activités minières, tant pourvoyeuses de ressources à l’économie nationale, notamment avec les autres départements impliqués dans la gestion desdites ressources.
C’est donc pour moi l’occasion de lancer un appel ardent pour le financement des activités multiples de la DNGM, au nombre desquelles on peut citer : le suivi et contrôle des activités minières ; la mise en œuvre des projets structurants contribuant à la recherche fondamentale », a conclu la Directrice de la DNGM.
Pour terminer, elle a sollicité ses partenaires : « je sollicite en plus du financement de recherche, l’équipement du PDRM à travers l’acquisition de matériels lourds (sondeuses, camions, véhicules, etc.) et la réalisation de son nouveau laboratoire d’analyse chimique », a conclu Mme Lelenta Hawa Baba Ba.
Pour le ministre des Mines, le Pr Tiémoko Sangaré, le constat fait après une dizaine d’années d’exploitation aurifère, est que l’industrie minière est à un tournant crucial où la valorisation du potentiel minier doit être considéré comme un enjeu stratégique pour le développement global de notre pays. C’est pourquoi, dit-il, pour atteindre cet objectif, il ne fait aucun doute que le département des Mines devra s’appuyer sur toutes les structures performantes disposant de capacités techniques, humaines et financières avérées pour assurer effacement le suivi, la promotion et le contrôle des activités minières. Apres avoir exhorté les participants à beaucoup d’assiduité, le Pr Sangaré a soutenu que ce cadre se veut être un forum technique annuel, permettant à l’administration minière de se doter d’indicateurs véritables et de suivi du secteur minier au Mali.
Recommandations
Les questions ont porté essentiellement sur les points suivants : Quelles sont les mesures préconisées pour numériser les données géophysiques du Liptako- Gourma ? Est-ce le PDRM satisfait aux exigences des sociétés minières ? Quelle est la capacité du PDRM ? Quelle est l’utilité d’un atelier pour la sécurisation des sites d’orpaillage ? Quelle est l’incidence des 2% des recettes minières proposées pour financer la recherche sur le budget national ? Ne faut-il pas sanctionner l’usage des produits chimiques dans les sites d’orpaillage ? Est-ce que un nombre important de personnes ont été formées sur l’utilisation du référentiel en ligne du ministère des Mines ? Où est l’ancien dépôt d’explosifs du PDRM ? Faut-il bien expliquer aux décideurs l’intérêt du projet de Teichibet ? Combien de feuilles ont été réalisées lors des différentes campagnes de recherche minière ? A ces différentes questions, des réponses ont été apportées.
Quant aux recommandations, les suivantes ont été apportées. Il s’agit : négocier des contrats de prestation avec les sociétés minières en vue d’équiper le PDRM ; établir un contrat plan avec l’Etat pour aider le PDRM ; valoriser le portefeuille minier de l’Etat pour financer la recherche ; prévoir un budget annuel de trois milliards pour booster la recherche ; faire des campagnes de recherche minière dans les régions de Ségou et de Mopti ; faire une proposition de texte afin d’allouer 2% des recettes de l’industrie minière pour financer la recherche ; rapprocher le ministère des Finances pour lui expliquer la nécessité d’accorder des exonérations en phase de recherche et de développement d’une mine ; sensibilisation des populations sur la dangerosité des produits chimiques utilisés sur les sites d’orpaillage ; appliquer les recommandations du forum national sur l’orpaillage.
Ngolo Coulibaly