Il y a près de trois semaines que la grève des hommes en blouse blanche a commencée dans les structures publiques. Faisant du coup le bonheur des cliniques et cabinets médicaux privés, du moins pour les nantis. Les conséquences sont déjà perceptibles et senties de façon désastreuse sur le vécu quotidien du malien qui trouve difficilement à manger et à boire. Une mobilisation de l’ensemble des maliens est nécessaire aujourd’hui, avant qu’il ne soit trop tard, car les morgues en désemplissent pas.
Où sont passés tous ces leaders religieux, de jeunesse et de femmes qui n’hésitent pas à s’agiter pour un motif fallacieux ? Alors qu’aujourd’hui ce sont des vies qui sont en jeu dans nos structures de santé.
Le Président IBK doit faire parler son cœur, tout en se disant que la proportion la plus élevée dans son taux de victoire de 77% aux élections présidentielles de 2013, y figurent plus de 80% de pauvres.
Cependant, une information alarmante vient de tomber la semaine dernière selon laquelle, si rien fait à partir de cette semaine pour instaurer le dialogue en vue d’apporter des améliorations dans les revendications de grévistes, le service minimum jusque- là observé dans les hôpitaux publics et centres de santé sera purement et simplement levé au détriment des patients déjà pénalisés. Qu’adviendra donc du lot des urgences qui doivent être prises en charge immédiatement lorsqu’elles arrivent dans un état critique à l’hôpital ?
Le syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille – SNS-AS PF et la fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale – FESYSAM qui sont à l’origine de la grève illimitée sont plus que jamais interpellés. Que leur sens d’humanisme prévale également pour le mieux être des pauvres maliens. Tous les maliens sont unanimes que leur mouvement est plus légitime. Car, là où des montants faramineux sont octroyés à des travailleurs qui ne fournissent aucun effort à la hauteur de leurs traitements, les personnels du secteur de la santé qui risquent en tout temps et tout lieu leur santé et vie pour nous soigner méritent un traitement adéquat. Que la sagesse des parties prime.
Pour ce leader syndical très remonté que nous avons rencontré ‘’ Le régime IBK toujours préoccupé par des dépenses de prestige se soucie peu des conditions de vie des pauvres maliens, raison pour laquelle les grèves se succèdent. Les syndicalistes représentants légitimes des milliers travailleurs sont méprisés, ils n’ont pas d’interlocuteurs crédibles’’, avant d’ajouter ‘’ des projets bidons sont financés sur le budget de l’état à des centaines de milliards de francs CFA, avec son corollaire de détournements de fonds , alors que le travailleur fonctionnaire qui ne cherche qu’à vivre dignement est mal traité dans son travail ’’.
Que le BON DIEU sauve le Mali !
Hawoye Traoré