Grève de la santé : Des milliers d’enfants en danger, faute de vaccination

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Publié le lundi 27 mars 2017 | L’aube

© aBamako.com par A S
l`atmosphère dans quelques services publics pendant la grève de l`UNTM
L`atmosphère dans certains services publics lors durant les deux jours de grève de l`UNTM (21 et 22 Août 2014)

Les structures de santé du Mali sont paralysées par une grève générale illimitée décrétée, par le syndical national de la santé et de l’action sociale. Le mouvement dure depuis une quinzaine de jours. Le hic ! Aucune négociation n’est en cours entre le gouvernement et les grévistes. Et pour cause, les deux parties semblent engager dans un long bras de fer, préjudiciable aux pauvres populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Aujourd’hui, les conséquences de cette grève sont multiples. Outre, de nombreux cas de décès quotidiennement enregistrés au niveau des hôpitaux, la grève a mis un coup d’arrêt à la campagne de vaccination des enfants. En effet, aucune vaccination (ni chez les nouveaux nés, ni chez d’autres enfants) ne se fait au Mali depuis une quinzaine de jours. Ce qui est dramatique !
Par ailleurs, de nombreux malades auraient péri faute de perfusion de sang. A en croire un agent de la santé, il n’y a plus de sang dans les structures sanitaires, notamment celles de Bamako et Kati.
La situation est suffisamment grave pour alerter les consciences. En effet, un véritable drame se joue actuellement dans le pays, où les populations sont livrées à leur sort. Le plus révoltant, c’est le mépris affiché par les gouvernants face à cette grève qui continue à faire des victimes. Comment des autorités maliennes qui ont couru pour aller négocier avec des rebelles et continuent à le faire, refusent-elles de négocier avec des organisations syndicales ? Jusqu’où le gouvernement va-t-il fermé les yeux sur les nombreux morts qui jonchent les couloirs des structures sanitaires et les salles d’hospitalisations ? Jusqu’à quand, les autorités seront-elles insensibles face à la souffrance des populations ?
Sambou Diarra

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