Le Collectif des régions non opérationnelles (CRNOP) s’est réuni samedi dernier Kita pour interpeller les autorités par rapport à leur opérationnalisation. Aux termes de cette rencontre, les neuf régions créées mais non opérationnelles ont promis de ne pas participer aux élections locales et régionales à venir.
Cette réunion du CRNOP a rassemblé les représentants des coordinateurs des chefs de village des différentes localités, du Réseau Djoko ni maaya, du conseil des jeune de Kita, des leaders d’associations et une forte délégation du CRNOP conduite par son président Mamba Coulibaly. Elle est la suite logique de la rencontre de Bougouni a précisé le collectif. Ce dernier, constitué par neuf des onze régions créées par la loi n°17 du 2 mars 2012 à savoir : Nioro, Kita, Nara, Dioïla, Bougouni, Koutiala, San, Douentza et Bandiagara, est déterminé à aller au bout de cette lutte. Si à Bougouni, une lettre de revendication dénommée “déclaration de Bougouni” a été adressée au gouvernement, cette fois-ci à Kita, le CRNOP a décidé de s’adresser directement au président de la République du Mali en sollicitant le découpage et la nomination des gouverneurs des neuf régions restant sans quoi elles ne participeront pas aux élections locales et régionales à venir.
Dans cette lettre adressée au président de la République, le CRNOP attire son attention sur un manque d’intérêt à la situation des autorités compétentes à mettre en œuvre la loi 017 du 2 mars créant les onze nouvelles régions.
“Excellence Monsieur le président de la République, chef de l’Etat, il y a aujourd’hui un an jour pour jour que la déclaration de Bougouni a été faites et nous n’avions ni reçu une suite, ni enregistré une quelconque réaction du gouvernement, toute chose qui atteste d’un manque d’intérêt avéré porté à notre sollicitation”, informe la lettre.
Dans cette lettre, le CRNOP dénonce une application discriminatoire de la loi portant création des onze régions. “Considérant Excellence monsieur le président de la République, garant de la Constitution, qu’une application discriminatoire de la loi N°017 du 2 mars a été faite en faveur de deux sur onze à savoir Taoudéni et Ménaka, nous venons par la présente solliciter avec indulgence et déférence votre implication personnelle afin que soit appliquée la loi conformément à la Constitution du Mali”, sollicite le CRNOP.
Youssouf Coulibaly