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Problématique du financement des PME et des entreprises de presse : La solution selon Moussa Alassane Diallo
Publié le lundi 27 mars 2017  |  les Secrets bancaires
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© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie d`ouverture de la 6è édition de la journée des banques et établissements financiers du Mali
Bamako, le 03 juin 2016 au parc des Expositions. Il a été procédé à l`ouverture de la 6è édition de la journée des banques et établissements financiers du Mali autour du thème: financement des projets structurants pour une croissance économique soutenue et durable.
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Le financement bancaire de l’économie est passé de 1 175 milliards de FCFA en 2012 à 2 205 milliards de FCFA aujourd’hui, soit une progression de 88%. Donc, il y a un financement bancaire de l’économie, mais la problématique est de rendre ce financement inclusif. Et pour le rendre inclusif, il faut qu’il couvre les besoins de financement des PME (petites et moyennes entreprises). Le Président Directeur Général de la BNDA et président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo a dévoilé sa solution, en marge de la rencontre Banque –Presse, qui s’est déroulée du 17 au 18 mars 2017 à Ségou (au village artisanal).




Moussa Alassane Diallo : La solution est simple. Aujourd’hui, les PME sont dans le secteur informel, cela veut dire que ce sont des PME qui ne tiennent pas de comptabilité, elles n’ont pas de bilan, elles n’ont pas de compte d’exploitation ni de plan de trésorerie. Or globalement, un banquier a besoin de ces instruments financiers pour analyser le risque. Est-ce que c’est aux banques de s’adapter aux PME ou l’inverse ?
J’ai définitivement tranché la question. C’est aux banques de s’adapter aux PME. En quoi faisant ? Il faut sortir de l’analyse du risque sur la base de virement financier (bilan, compte d’exploitation, plan de trésorerie) pour essayer d’analyser le risque des PME sur trois éléments. Le premier élément est la connaissance du client, ce qui veut dire que le banquier doit apprendre à sortir de son bureau pour aller sur le chantier, dans le domaine du commerce et d’industrie, dans le champ d’exploitation agricole.
Le deuxième élément est de connaître son outil de travail et sa production, et troisièmement, connaitre son chiffre d’affaire. Une fois que vous maîtriser ces trois éléments, vous arriver à ouvrir un compte pour la PME informelle afin qu’il domicilie ses recettes, vous faites apaiser son cash flow [flux de trésorerie], et sur la base de ces tableaux cash flow, vous analyser sa capacité d’endettement et sa capacité de remboursement. En ce moment, vous pouvez le financer. Donc tout va se focaliser sur la base de la maîtrise de ses recettes.
Financer les entreprises de presse ?
Les entreprises de presse doivent être aidées par les banques. Je ne dis pas cela par démagogie parce que la presse joue un rôle important dans la promotion et de développement des services financiers, mais aussi dans l’éducation financière. Quelque part, c’est une mission de service public. Éduquer les populations c’est comme l’éducation nationale. Cette mission de la presse, à travers l’entreprise doit être soutenue par les banques.
A ce niveau, les banques doivent développer les instruments financiers adaptés à la couverture des besoins de financement du secteur de la presse. Mais cela ne peut pas se faire sans l’analyse appropriée pour connaitre aussi l’entreprise de presse. Une fois que vous connaissez l’entreprise de presse, vous chercher à connaitre la crédibilité du promoteur et puis aussi la fiabilité de son projet de presse. Une fois que le promoteur est crédible et que le projet est économiquement fiable, en ce moment le financement est bien possible.
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