A la surprise générale, le maire de Kalaban Koro a été désavoué par la Cour Suprême. Une occasion inouïe pour le RPM de se renforcer plus de 3 mois après les municipales jalonnées de nombreux contentieux pour nombre de circonscriptions.
C’est ainsi que le Cour suprême a tranché, jeudi dernier, le bras-de-fer électoral dans la circonscription de Kalaban Koro. Sa décision, contre toute attente, met à la retraite le maire Issa Bocar Ballo du CNID et ouvre les portes de la mairie à Tiemoko Diarra du RPM. La présidence du conseil communal se joue sur u seul siège mais assez déterminant pour le confort du parti présidentiel, qui affute par ailleurs ses armes pour le grand rendez-vous électoral annoncé : la présidentielle de 2018. La nouvelle configuration change la donne politique locale avec le RPM qui décroche désormais 6 conseillers, le parti Fasoko 6 conseillers, le REED 5, l’URD 5, le CNID 5, Siguida Yelen 3, et l’ADEMA 3.
On se souvient encore de l’attitude du désormais ex-maire lors de l’inauguration du campus universitaire de Kabala. «IBK, vous êtes un grand bâtisseur qui n’a jamais cessé de rêver grand pour notre grand Mali. Notre président bâtisseur connu pour son pragmatisme, sa rigueur, son patriotisme et son sens de l’honneur (…) par ma voix les populations de Kalaban et N’Golobougou disent merci au ” Kankeletigui” que vous êtes (…) » avait-il lancé à l’endroit du Chef de l’Etat.
Une allégeance masquée qui n’aura cependant guère suffi pour lever l’épée de Damoclès qui pesait sur sa tête. Très contesté ces derniers temps pour un égo jugé surdimensionné par ses détracteurs, Issa Bocar Ballo est désormais out et laisse la place à une alternance. Le RPM ne peut que s’en frotter les mains d’autant que siège ouvre un peu plus les perspectives et contribue à déblayer le chemin de la présidentiel de 2018 avec IBK comme porte-étendard putatif. Comme on le dit «le malheur des uns fait le bonheur des autres ».