L’Adema, le parti Africain pour la Solidarité et la Justice a tenu en grande pompe sa 15 è Conférence nationale. C’était avant-hier samedi 25 Mars, au Pavillon des Sports du Stade Modibo KEITA, sous l’égide de son président Tiémoko Sangaré. Les membres du Comité exécutif et des commissions spécialisées du parti, les délégués des structures de la capitale et de l’intérieur se sont fortement mobilisés pour un rendez-vous aussi déterminant dans la vie des Abeilles. Et pour cause, il intervient à un moment où la Ruche se trouve à la croisée des chemins : non seulement par la perte d’une suprématie électorale dilapidée dans les querelles intestines et de leadership, mais aussi par la persistance de tendances divergentes sur sa candidature en 2018.
C’est sur ces questions, au demeurant, que le Professeur Tiémoko Sangaré a entamé son propos à la cérémonie d’ouverture de la 15 è Conférence nationale. Il a notamment exprimé la reconnaissance de la direction nationale aux militants d’être au rendez-vous en dépit des hostilités et adversités et les exhortés à l’union autour d’un même idéal, d’un engagement pour la même cause et d’ambitions partagées.
«Nous pouvons tenir tous nos engagements, nous sommes à même de rassurer les amis et sympathisants du Parti», a lancé le président des Abeilles, à l’ouverture des assises tenues sous le vocable de slogans qui reviennent en leitmotive depuis la 12 è conférence : ‘’refondation de la famille Adema’’ et reconquête de ses lettres de noblesse’’.
Et pour cause, tout en étant fiers des résultats et réalisations ayant jalonné son parcours, militants et responsables du Parti de l’Abeille s’accordent à admettre que son bilan pouvait être plus positif. Ils éprouvent par conséquent un grand besoin de poursuivre la marche de la Ruche, quelle que soit le porte-drapeau de 2018. Faisant ainsi allusion à la candidature du PASJ aux prochaines échéances électorales, le président Tiémoko Sangaré a clairement indiqué que la raison d’être de son parti comme de toute formation politique c’est de conquérir et d’exercer le pouvoir d’Etat à travers ses élus ».
Comme pour rappeler à la famille des Tisserands que les Abeilles ne sont pas disposés à faire dans la complaisance, en dépit des pourparlers très avancées pour le rapprochement des deux entités de gauche, avec notamment de grandes perspectives d’alliances électorales. En clair, un soutien à la réélection d’IBK n’est pas acquis et la Ruche ne sera pas livrée pieds et mains liés au locataire de Koulouba contrairement aux assurances que pourraient lui avoir donné ces propose de Timéoko Sangaré au 4 è congrès du RPM : «Ce fut hier une longue histoire de combat contre l’arbitraire et la pensée unique, une histoire de lutte pour la démocratie pluraliste et le développement socioculturelle du Mali…
Aujourd’hui il s’agit d’un engagement commun à contribuer à la réalisation efficiente du projet sur la base duquel les le peuple malien a plébiscité le camarade IBK (…). C’est certainement une future en construction pour le renforcement de la démocratie malienne ».
On note par ailleurs la présence du Pr Diouncounda Traoré, l’ex président de la transition, a la 15 è Conférence, qui est perçu par la majorité écrasante des militants comme candidat potentiel en 2018. A condition qu’il accepte d’aller contre IBK, son vieil ami et compagnon de lutte, beaucoup de militants murmurent tout bas que ce sera une formidable aventure de le voir mener les Abeilles à bon port.
L’autre temps fort de cette journée aura été marqué par les témoignages des partis amis à savoir l’UDD, le RPM, ADP-MALIBA, l’ASMA, les FARE et les SADI entre autres. Chacun à sa manière a exprimé un sentiment de fraternité et reconnu la contribution précieuse de la Ruche au renforcement de la démocratie malienne.