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Edito : marcher contre la révision constitutionnelle
Publié le mardi 28 mars 2017  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A S
Contribution des femmes dans le processus de paix au sahel
Bamako, le 21 février 2017 Le Premier ministre, Modibo Kéita a présidé la cérémonie sur la Contribution des femmes dans le processus de paix au sahel au CICB
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En Afrique, il n’y a pas meilleur baromètre pour mesurer les intentions cachées des pouvoirs publics, que leurs attitudes par rapport à la constitution de leur pays. Et ce qui est sûr et certains, les bonnes intentions n’ont pas besoin d’être cachées.

Et les intentions finissent toujours par se savoir. Au Mali comme au Bénin, les gouvernants sont sur la sellette : leur volonté de réviser la constitution n’est pas aussi massivement partagée qu’elle est contestée au sein des populations malienne et béninoise. Et comme on sait que les pouvoirs africains ont toujours ce qu’ils veulent jusqu’au jour où ils trouvent le peuple debout pour empêcher le forcing, Cotonou est déjà debout et veut marcher. Le « Front pour le sursaut patriotique (FSP) », a lancé un appel au peuple béninois pour une « marche de protestation pour le retrait immédiat du projet de révision de la constitution ».

Cette grande marche prévue à Cotonou le jeudi 30 mars 2017, est à l’initiative des organisations politiques, syndicales et de la société civile, réunies au sein du Front pour le Sursaut Patriotique, qui y associe les travailleurs de toutes catégories, des démocrates et patriotes opposés à la politique de famine du peuple, « à la violation des libertés, aux déguerpissements sauvages, aux lois scélérates de destruction de l’administration publique, de précarisation de l’emploi, d’instauration d’un Etat policier, à l’exclusion des enfants des pauvres de l’Ecole, à l’accaparement et la prédation des biens et ressources publics pour soi et au projet dictatorial de révision de la Constitution en dehors du peuple… ».

Le FSP veut « exiger le retrait immédiat du projet de loi autocratique de révision de la Constitution ». Au Bénin, le principal reproche que l’on fait de cette révision constitutionnel, est de ne pas suffisamment associer le peuple au projet de révision constitutionnelle. Le gouvernement se repose plutôt sur sa caisse de résonnance nationale, les députés, pour faire passer son projet scélérat en dehors du peuple. C’est presque le même schéma au Mali. A Bamako, on n’en est peut être pas au soulèvement populaire, mais comment comprendre que la conférence d’entente nationale ne prenne pas en compte le projet de révision constitutionnelle ?

B. Daou
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