Une délégation de l’Association des Consommateurs du Mali (ASCOMA) conduite par sa Présidente, Salimata Diarra a effectué le lundi 27 mars des visites dans les structures sanitaires, notamment aux hôpitaux Gabriel Touré et Point G. L’objectif était de s’enquérir de la situation des patients après 19 jours de grève illimitée des blouses blanches du Mali.
Cette visite dans les deux centres hospitaliers a été une occasion pour l’association de rencontrer les patients, le personnel de la santé et le syndicat des grévistes. Elle a permis aussi à l’association de s’enquérir de la situation qui prévaut dans ces hôpitaux dont les travailleurs observent une grève illimitée depuis le 9 mars dernier.
La présidente de l’ASCOMA a fait savoir que cette démarche va dans le sens de leur mission en tant que association des consommateurs. Elle dira que c’est une obligation sociale pour eux de faire le tour afin de voir de ce que les gens peuvent vivre avec la grève qui a été déclenché il y’a plus de deux semaines de cela. Après ces visites et rencontres, la présidente a souligné qu’elle a fait un constat dont-elle ne s’attendait pas. « Les patients à chaque niveau sont pris en charge correctement. »
Selon elle, il y a eu peut être deux personnes qui ont parlé d’insuffisance, de non pris en charge, mais la majeure partie des patients ont le traitement adéquat. « Je m’y attendais pas. Je voudrais ici dire ma satisfaction sur ce point, de voir que le personnel de la santé, malgré la grève a assuré ce qu’il fallait pour sauver les vies humaines, pour assurer les soins aux malades », a-t-elle dit.
A la question de savoir ce que l’ASCOMA pense de la situation des patients qui attendent à la maison à cause de la grève qui a débuté depuis le 9 mars 2017, la présidente a demandé aux grévistes de trouver absolument un terrain d’entente avec le gouvernement. De même, elle a demandé au gouvernement de faire en sorte d’arrêter la saignée qui est en cours. « Malgré tout c’est une saignée. Ceux qui sont à la maison sont plus nombreux que ceux qui sont à l’hôpital qui attendent que le service adéquat soit disponible. Donc, les deux parties sont interpellées. Il faut qu’on se remette à la table et qu’on trouve les voies et moyens d’arrêter cette situation de façon définitive de mon point de vue. Parce que depuis 2015, nous sommes dans ce schéma, notamment des grèves à répétitions qui pénalisent nos populations. L’état doit assumer ses responsabilités », a-t-elle déclaré.