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Conférence d’entente nationale : La Charte pour la paix reportée à plus tard
Publié le mardi 28 mars 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Ouverture
© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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Censée élaborer la Charte de la paix, de l’unité et de la réconciliation nationale, la Conférence d’entente nationale a été dépouillée de sa principale prérogative. L’absence d’une partie des signataires de l’accord pour la paix et de l’opposition politique explique dans une large mesure cette décision de dernière minute.

Boycottée par les principaux groupes armés signataires de l’accord et aussi par l’opposition, la Conférence d’entente nationale (CEN) “n’élaborera pas une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale” comme prévu dans l’accord. Les participants ont été informés à l’ouverture des travaux par le président de la commission d’organisation de la CEN, Baba Akhib Haidara, qui a indiqué que des observations et recommandations pour la Charte seront transmises à qui de droit.

Sous la présidence du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, la CEN a ouvert ses portes hier au Palais de la culture. Prévue dans l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, cette rencontre devra néanmoins permettre un débat approfondi entre les composantes de la nation malienne sur les causes profondes du conflit.

“Ce débat aura à prendre en charge, entre autres, la problématique de l’Azawad. Il devra dégager les éléments d’une solution devant permettre au Mali de transcender sa douloureuse épreuve, de valoriser la contribution de ses différentes composantes à l’identité du pays et de promouvoir une véritable réconciliation nationale”, peut-on noter l’article 5 de l’accord d’Alger.

Le même dispositif exige au cours des assises, l’élaboration d’une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale, sur une base consensuelle, en vue de prendre en charge les dimensions mémorielle, identitaire et historique de la crise malienne et de sceller son unité nationale et son intégrité territoriale.

Boycottée par les principaux groupes armés signataires de l’accord pour la paix ; à savoir : la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme, l’élaboration de la Charte pour la paix est reportée sine die.

“Permettez-moi d’apporter cette précision nouvelle. Suite à une entente entre les parties signataires de l’accord, il a été convenu que la Conférence n’approuvera pas une Charte définitive. Elle produira des observations, des recommandations qui seront éventuellement les éléments constitutifs d’une Charte qui sera élaborée dans un cadre que les autorités fixeront”, a précisé Baba Akhib Haïdara, président de la CEN.

Par conséquent, il a demandé aux participants qui ont “reçu leurs kits de bien vouloir ne pas tenir compte du point 4 du TDR annonçant, l’approbation d’une Charte”.

“Une fois que j’aurais reçu les recommandations de la Conférence, je déciderai du cadre, des modalités et de l’agenda de son élaboration définitive ainsi que de son appropriation par l’ensemble des composantes de la nation”, a assuré de son côté le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.

Avant, IBK avait planté des banderilles contre l’opposition politique qui a boycotté la Conférence.

“Même en étant rivaux dans le combat politique, nous ne devons jamais perdre de vue que, sur cette terre du Mali, la démocratie n’approchera les abords de la perfection que lorsque chacun comprendra qu’il lui appartient d’apporter constamment ses idées et son talent à l’œuvre de la perfection patriotique”, a lancé le président de la République.

Et de s’interroger : “Dans quelle famille laisserait-on la garde de la vieille mère à un fils capricieux, qui déserte la maison chaque fois qu’il est mécontent, à une fille inconstante, qui boude et disparaît chaque fois qu’elle a une petite contrariété ?”

En réponse : “Sachons donc, par notre exemplarité, notre rigueur, notre constance en toute circonstance, mériter la confiance de la famille pour mériter la garde de la vieille mère, l’Etat. Notre égoïsme et nos incohérences d’aujourd’hui peuvent facilement nous disqualifier et nous rendre indigne de la garde de la mère”.

Maliki Diallo
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