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L’Essor N° 17385 du 5/3/2013

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Journée internationale de la femme : Donner la priorité aux femmes et aux filles, aujourd’hui et tous les jours de l’année
Publié le jeudi 7 mars 2013  |  L’Essor




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Auteurs : Jill Sheffield et Fred Sai

En cette Journée interna-tionale de la femme, nous avons de quoi nous réjouir. Rien que l’an passé, nous avons constaté d’énormes avancées dans les domaines de la santé féminine et de l’égalité : les Nations Unies ont adopté une résolution historique pour mettre fin aux mutilations génitales féminines ; les dirigeants du monde se sont retrouvés au Sommet de Londres sur la planification familiale pour faire de nouvelles promesses de fonds à hauteur de 2,6 milliards de dollars et s’engager à mettre en œuvre une série sans précédent de mesures de planification familiale ; et ensemble, nous avons célébré la toute première Journée internationale de la fille.

L’Afrique a, elle aussi, fait des progrès remarquables dans le domaine des droits et de la santé des femmes. Des chefs d’État et des ministres de la Santé de tout le continent ont assisté au Sommet de Londres, où ils se sont engagés à donner un ordre de priorité élevé à la santé génésique et à l’accès au planning familial. Et beaucoup de pays ont introduit la Campagne pour une réduction accélérée de la mortalité maternelle en Afrique (CRAMMA), non seulement au niveau national mais aussi dans les États et les districts. De tels efforts, et bien d’autres encore, démontrent une volonté nouvelle de sauver et améliorer la vie des femmes.

La Journée internationale de la femme est une excellente occasion de se féliciter de ces résultats, sans oublier pour autant les défis qui demeurent. La mortalité maternelle a diminué de près de 50 pour cent dans le monde depuis 1990, mais 287 000 futures mères continuent de mourir chaque année – soit 800 femmes par jour ! Plus de 200 millions de femmes souhaitent recevoir les outils dont elles ont besoin pour planifier leur famille mais n’y ont pas accès. Un nombre incalculable de filles reste à la maison au lieu d’aller à l’école. La violence à l’égard des femmes n’est que trop répandue. Et les femmes et les filles continuent de se heurter à des barrières à pratiquement à tous les échelons économiques, sociaux ou politiques.

L’an 2015, date boutoir des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) s’approchant à grands pas, et alors que des discussions ont lieu aux plus hauts niveaux au sujet du cadre de développement au-delà de 2015, il est temps d’agir. Une volonté politique plus forte et des engagements financiers soutenus sont nécessaires et urgents aux niveaux national, régional et mondial. Et nous devons nous faire entendre pour que la santé et les droits des femmes et des filles restent une priorité.

Du 28 au 30 mai, l’organisation mondiale de défense des droits de la femme Women Deliver organise une conférence historique à Kuala Lumpur, en Malaisie. Elle rassemblera plus de 5000 personnes qui feront entendre leur voix. Ce rassemblement (Women Deliver 2013) devrait engendrer suffisamment de volonté politique, d’engagements financiers et d’actions citoyennes pour apporter de réels changements dans la vie des femmes et des filles du monde entier.

Plusieurs dirigeants africains participeront à la conférence et mèneront la charge, notamment la PDG du Fonds de développement pour la femme africaine Theo Sowa, le directeur général du FNUAP Babatunde Osotimehin, la présidente et PDG du Fonds mondial pour les femmes Musimbi Kanyoro et les ministres de la Santé et des Finances de dix pays africains.

Les questions qui seront abordées lors de ce rassemblement international ne sont pas des « problèmes de femmes ». Ce sont des problèmes qui concernent tout le monde. Nous savons avec certitude que donner la priorité aux femmes et aux filles n’est pas seulement une bonne idée sur le plan éthique, c’est aussi intelligent. Lorsque les femmes s’en sortent bien, les familles se portent mieux, les communautés s’épanouissent et les nations connaissent la croissance. Le calcul est simple : les investissements consacrés aux femmes paient des dividendes.

Pour cette Journée internationale de la femme, nous devrions célébrer les succès remarquables remportés l’an dernier, sans oublier pour autant que notre travail est loin d’être terminé. Il nous revient à tous de veiller à ce que les dirigeants du monde, de Washington, D.C. à Bamako, tiennent les promesses faites aux femmes et aux filles.

Nous ne pouvons arrêter là notre lutte. Nous devons continuer notre travail jusqu’à ce que chaque femme et chaque fille, où qu’elle vive, ait accès à l’éducation qu’elle mérite, aux contraceptifs qu’elle souhaite, aux soins de santé maternelle dont elle a besoin et en fin de compte à la possibilité de réaliser ses rêves.

Nos appels à l’action résonnent et nos voix se font entendre. Nous pouvons travailler tous ensemble, et nous le ferons, pour accélérer les progrès en faveur des femmes et des filles du Mali, de toute l’Afrique et du monde entier.



Jill Sheffield est présidente et fondatrice de l’organisation mondiale de défense des droits de la femme Women Deliver. Fred Sai est un ex-conseiller du gouvernement ghanéen en matière de santé génésique et de VIH/sida.

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8 Mars : UN COMBAT PERMANENTComme chaque année, les Maliennes se mobilisent pour fêter le 8 Mars, Journée internationale des droits des femmes. Elles travaillent solidairement à promouvoir l’égalité entre hommes et femmes grâce à un programme permettant de défendre et de mettre en avant les valeurs fondamentales de laïcité, de mixité, d’égalité pour les droits des femmes, de paix et de solidarité.
Au Mali, la célébration survient cette année dans un climat particulier. En effet, le pays est en guerre, l’état d’urgence est décrété, et les regroupements sont donc impossibles. Malgré tout, grâce à des émissions radiophoniques et télévisuelles, les femmes défendront le maintien des acquis et, surtout, l’élargissement de leurs droits pour parvenir à l’équité visée par leurs actions.

Dans cette perspective, le chemin à parcourir reste long et les conquêtes à faire, nombreuses. Si l’on examine par exemple la composition du gouvernement de la transition, on ne dénombre que 3 femmes sur un total de 29 ministres. La proportion n’est guère meilleure dans la composition des cabinets ministériels. Ainsi sur un total de 28 chefs de cabinet, il n’y a que 6 femmes qui ont pu se compter lors d’une récente session organisée à l’intention des responsables du cabinet « politique » des différents ministres.

Les femmes doivent, par conséquent, rester mobilisées et faire preuve d’engagement et de persévérance. Le 8 Mars est l’occasion de rappeler la permanence de ce combat. Bonne fête à toutes.

Mme N’DIAYE Habibatou GADJIGO

Chef de cabinet ministère de la Communication

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