La Grande Muette a fait le point le 22 mars à Paris, sur la situation sécuritaire dans la Bande sahélo saharienne. Il y règne globalement un calme, selon le ministère français de la Défense, tout en relevant deux faits particuliers, notamment l’assassinat du chef local du groupe d’autodéfense Imghad et Alliées à Ménaka, et l’attaque d’un poste de gendarmerie Burkinabè dans la région de Nassambou.
Le ministère français de la Défense constate une stagnation sur le plan politique de l’Accord de Paix et de réconciliation (APR) au Mali, le blocage à Tombouctou de l’installation des autorités intérimaires, mais des progrès et des efforts encourageants du bataillon du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) sur le plan sécuritaire.
Ainsi à Gao, a été procédée la relance de l’Opération Filidjio par les Forces armées maliennes (Fama) en vue de rassurer la population, et de faire face aux menaces et démanteler de possibles soutiens logistiques aux groupes armés terroristes (GAT).
Appuyés par la Minusma et par des marsouins du Groupement tactique blindé (GTB) Douaumont, les Fama ont mené une patrouille dans le centre de Gao, des reconnaissances et des fouilles ont été effectuées, suivis par le déploiement des combattants du MOC de Gao pour sécuriser l’assemblée régionale et les autorités intérimaires. À Kidal le Groupe tactique désert (GTD) Korrigan de la force Barkhane a mené des actions coordonnées avec la Coordination sécuritaire des mouvements de l’Azawad (CSMAK). Et à Tassalit, le partenariat entre les FAMA et les forces françaises a été sur le terrain, puis dans une opération militaire baptisée Burgrave dans la région de Hombori, en vue d’un appui et à la reprise de contact avec les autorités et la population locales.