La CEDEAO a aidé le Mali à vivre ce grand jour. Il y a 5 ans, les Maliens ne pouvaient pas s’asseoir dans une telle ambiance multiforme et se serrer les mains. Ce jour est un grand jour. Avant ce jour, les armes crépitaient partout. Mais par la grâce de Dieu et les efforts de tout le monde, nous avons pu atteindre ce jour. Depuis l’Accord de Ouagadougou, nous avons demandé aux Maliens de se parler, de s’unir. Nous avons demandé aux Maliens une interaction globale. Aujourd’hui c’est fait. Du nord au sud, les gens ont convergé dans ce qu’on appelle un cadre mémoriel, culturel, social. C’est un espace pour que les Maliens puissent s’exprimer librement et donner les grandes orientations politiques, géographiques, culturelles, sociologiques, juridiques pour trouver une solution définitive aux problèmes qui perturbent leur pays. Nous sommes satisfaits de l’atmosphère qui a prévalu à l’ouverture de la Conférence d’entente nationale qui est une recommandation de l’Accord de Ouagadougou et de l’Accord d’Alger. Dans tous ces accords, il a été dit que les Maliens doivent se parler entre eux, se consulter. Et c’est ce que nous voyons aujourd’hui. Il ne faut pas que les gens surdimensionnent la paix. La paix est un objectif. Ce n’est pas une action immédiate. Ce sont les actions conjuguées de chacune et de chacun qui font construire un édifice de paix. La paix est en marche au Mali.