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2ème jour de la Conférence d’entente nationale : les assises se poursuivent avec la CMA
Publié le mardi 28 mars 2017  |  Studio Tamani
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
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Les assises de la Conférence d'entente nationale se poursuivent aujourd’hui avec la participation de la CMA. Après la cérémonie d'ouverture d'hier, la journée de ce mardi a été consacrée à la présentation des conclusions des différentes consultations organisées dans les régions, dans les camps des réfugiés et avec la diaspora. Ces rapports résument les analyses faites par ces composantes sur les causes de la crise malienne, et les propositions de solutions.

Dans les différentes présentations, il ressort que la répétition des crises au Mali est essentiellement due à la mauvaise gouvernance, l'injustice, la répartition inéquitable des ressources. Les différents participants appellent l'Etat à trouver des solutions à ces problèmes. Pour certaines délégations, on ne saurait parler de paix et d'unité nationale, tant que certaines parties du territoire échappent au contrôle de l'Etat.
Ainsi elles exigent la présence effective de l'administration sur l'ensemble du pays. Dans les présentations le mot Azawad a été largement abordé. Alors que certaines délégations affirment reconnaître l'azawad comme un terroir géographiquement identifiable, d'autres contestent l'utilisation qui en est fait dans l'accord pour la paix et la réconciliation. C'est la raison pour laquelle, certains participants demandent que des clarifications soient apportées au mot azawad.
Au cours des débats, le président de la Commission d'organisation de la Conférence a annoncé l'envoi imminent d'une délégation pour organiser la consultation régionale de Kidal. Les résultats de ces travaux devraient parvenir à la commission avant la fin des travaux.
Les représentants de la coordination des mouvements de l'azawad étaient présents ce matin dans les assises de la rencontre d'entente nationale. Selon ses responsables la CMA est revenue sur sa décision après avoir obtenu des compromis à l'issue d'échanges avec le haut représentant du chef de l’état dans la mise en œuvre de l’accord, la médiation internationale et le représentant de la Mission des Nations Unies au Mali.

Mouhamadou Djéry Maïga :
« Après l'ouverture hier, dès le discours du président Baba Hakim, nous nous sommes rendus compte en réalité que nos préoccupations ont été prise en charge. Parce qu'il a porté à l'intention de tous ceux qui sont en salle de ne pas s'attendre sur l'écrire d'une charte tout de suite. Que les éléments de la charte seront remis au président de la République. C'est à lui seul de décider comment il sera fait. Donc pour nous le Président de la République, c'est le père de la nation. C'est lui le premier qui veut le vouloir pour tout le peuple. Et nous pensons qu'il fera en sorte avant qu'on écrive la charte que le maximum des gens soient consultés. Donc, nous nous sommes dis que nous n'avons aucune raison maintenant de rester à l'écart. Nous devons venir, apporter notre contribution. N'est-ce pas ? Et après on verra comment, nous la soumettrons aux ordres du Président de la République. Et on saura comment il va faire pour l'écriture de la charte. Il faut que ça soit un consensus ».
Les responsables du parti au pouvoir saluent la décision de la Coordination des Mouvements de l'Azawad qu'ils jugent d'un « acte patriotique ». Selon Bakary Téréta président de rassemblement pour le Mali, au départ la CMA n’avait pas compris le chronogramme de la conférence. Il rappelle également qu'il n'est pas surpris de la non-participation de l'opposition à la conférence.

Bakary Téréta est le président du RPM :
«C'est un acte patriotique, l’expression de la raison, et de la compréhension. Ce ne furent pas des grandes démarches, y avait juste une incompréhension dans l'organisation de la conférence, dans l'agenda de la conférence, peut être que les mouvements pouvaient venir à penser qu'ils n'ont pas été suffisamment consultés, qu'ils n'ont pas été associé dans la préparation. Donc la divergence ne porte pas sur le fond mais sur la forme et la démarche. Et personnellement je les ai rencontré hier soir certains d'entre eux nous ont avoué que s'ils avaient attendu le même message venant du président de la république le dimanche, ils seraient là lundi à l'ouverture donc voilà pourquoi ils sont là ce matin. Bon vous avez l’opposition doit savoir ce qu’elle veut. Mon constat personnelle l'opposition s'est trouvé systématiquement opposer à toute décision majeure de pouvoir et aujourd'hui c'est la conférence d'entente nationale ».
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