En choisissant le transhumant politique Zoumana Mory Coulibaly à la tête de sa fédération à Ségou, le Rpm ne pouvait mal tomber. C’était le week-end dernier dans la commune rurale de Pélengana, à l’hôtel indépendance, devant des délégués des sept sections et bien d’autres personnalités du parti des Tisserands dans la région de Ségou.
Après l’Adema, le PDES, les Fare Anka Wuli, l’enfant de N’Diansso, dans la commune rurale de Fani, devenu par la suite un enfant de Yangasso ; surtout que dans l’histoire de Yangasso, il n’y a pas de Coulibaly, s’installe à la tête de la locomotive du RPM, dans la région de Ségou. Comment le RPM a-t-il pu accepter de confier un poste aussi stratégique à un militant de la vingt-cinquième heure, de surcroît un transhumant politique ?
Originaire de la commune rurale de Fani, Zoumana Mory Coulibaly est un douanier qui, depuis des années, dirige le secteur du pétrole au Mali. Connaissant bien la plupart des Maliens, il a le pouvoir d’influencer les échéances électorales en faveur des partis au pouvoir, dans le cercle de Bla et dans la région de Ségou. C’est ainsi que de l’avènement de la démocratie à maintenant, l’homme règne en patron dans la région de Ségou.
Il est de ce genre de personnes qui ne sont avec vous que lorsque la situation est favorable et juteuse. Il est toujours avec le parti au pouvoir.
De fait, l’homme ne veut pas perdre sa place à l’office malien du pétrole et voudrait même des fois être le Directeur général des douanes du Mali. Grand manipulateur, Zoumana Mory est aussi un vampire de la politique au Mali. Ce n’est pas Mamary Simpara, conseiller pédagogique à la retraite à Bla et tout premier président du conseil de cercle de la même localité, qui dira le contraire. Complice et consignataire de Zoumana Mory Coulibaly, à l’Adema, il était obligé de lui tourner le dos, à la suite des élections législatives de 2007. L’homme a été victime de la traitrise du douanier, lors de la confection de la liste de candidature de l’Adema.
À Tonah, Mamary Simpara est lâché par Zoumana qui va présenter Lougeman Tangara, un inconnu sur la scène politique dans le cercle. Quel homme politique dans la région ne se souvient pas encore des coups bas du douanier, qui ont permis d’imposer Chaka Dembélé à la tête du conseil régional de Ségou ? Il s’agit du même monsieur qui a poussé l’honorable Fofana, élu sous les couleurs des Fare, à Ségou, à trahir l’alliance URD au profit du Rpm, dans la circonscription de Ségou. Finalement, ce dernier aussi, qui ne respire et ne jure que par lui, est aujourd’hui dans les rangs du Rpm. Zoumana Mory est celui-là qui a imposé le choix de sa belle-sœur comme maire de la commune rurale de Yangasso, avec les bénédictions d’un incompétent de l’Adema à Bla, Zana Coulibaly.
Aussi, à l’avant-dernière rencontre du Rpm à Ségou, au centre Gabriel Cissé, Zoumana a projeté l’honorable Abdine Koumaré sur un terrain glissant dans le seul but de l’anéantir….. Voilà que ce Zoumana Mory est devenu le patron de la fédération du RPM à Ségou. Pourtant, le Rpm, nonobstant les manœuvres du douanier, ne devrait aucunement accepter de lui confier les rênes de sa fédération.
Un Seydou Dembélé, secrétaire général de la section Rpm de Ségou, n’était-il pas le mieux placé pour occuper ce poste ? Il est l’un des premiers et fidèles du parti des Tisserands à Ségou. Il a une très grande maîtrise des questions politiques. Malheureusement, pour lui, il a beau avoir toutes ces qualités, il ne sera pas le baromètre de la fédération du Rpm dans la région de Ségou. Seydou Dembélé n’est pas fortuné. D’ailleurs, il n’est pas le seul qui puisse avoir ce poste. Il est aisé de dire que les responsables du Rpm à Ségou sont incapables d’assumer leurs rôles et responsabilités.
Il faut noter que l’idée de fédération est une des recommandations du dernier congrès du parti, tenu à Bamako. Cette nouvelle façon de faire de la politique au Rpm a pour but de mieux coordonner les affaires et la vie du parti. Chose qui démontre que cette fédération de la région de Ségou, composée de cinq membres de chaque section, devrait travailler à permettre au Rpm de réussir les prochaines échéances électorales, notamment les élections des conseillers de cercle et des conseillers régionaux.