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Edito : Le beau Mali, victime…victime… ?
Publié le mercredi 29 mars 2017  |  Le Démocrate
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Notre beau pays le Mali. Pays des braves et des guerriers, pays de culture et de grande civilisation. Ce beau pays est victime de la très mauvaise gestion de ses dignes fils. Une conférence d’entente nationale, ouverte avant-hier lundi 27 mars 2017, dont les travaux sont en cours, est perçue comme une conférence de mésentente. Sensée unir tous les fils du pays, elle a été boycottée par l’Opposition et la CMA (qui a boudé la cérémonie d’ouverture et annoncer après qu’elle participera à la suite des travaux) à cause de sa mauvaise organisation par les gouvernants actuels. En effet, le Mali est victime de la mauvaise gouvernance entraînant une mauvaise répartition du Budget. Pour preuve, le budget du Mali dépasse le budget du Niger et celui du Burkina Faso mais ces pays payent leurs fonctionnaires mieux que le Mali. Le Médecin du Mali commence avec 140000 FCFA, le Niger 500.000 FCFA et le Burkina Faso environ 400.000 FCFA. Comment peut-on expliquer cela ?

Si ce n’est pas au Mali, comment peut-on laisser le corps médical aller en grève illimitée, laissant ainsi mourir des pauvres Maliens ? C’est vrai que dans cette grève qui a occasionné des morts, l’Etat qui est fautif, a une grande responsabilité ; mais cependant les médecins aussi auront sur la conscience ces morts. Et que dire du silence coupable des religieux qui n’ont pas levé le petit doigt dans la recherche d’une solution à la grève des médecins.



Le Mali, notre beau pays est victime de ses mauvais fils. Ces fils qui ont mis leur intérêt personnel au-dessus du pays. Le Malien n’est pas patriote, l’esprit élevé du patriotisme manque chez le Malien. Le Malien est plus préoccupé par son habillement, son luxe et son tube digestif que celui de la défense et de l’intérêt de la Patrie. Nous venons juste de commémorer le dimanche 26 mars 2017, le 26 anniversaire de l’acquisition de la liberté. Le peuple souverain du Mali a acquis sa liberté au prix du sang de ses martyrs. Le pays aspirait au changement. C’était un 26 mars 1991. Il revendiquait entre autres : le multipartisme intégral, la liberté d’expression, l’instauration d’un État de droit, la démocratie etc. Le pays libéré, c’était la liesse populaire. Mais les lendemains vont vite déchanter. En effet, ceux qui hier défendaient les valeurs démocratiques, se couchent malheureusement aujourd’hui et gardent un silence assourdissant comme si tous les problèmes des Maliens étaient réglés. Ces acteurs du mouvement démocratique ont trahi l’esprit de la démocratie et n’ont nullement honoré la mémoire de nos braves martyrs. A cause de l’argent, de leur tube digestif, ils ont trahi la cause. Ces acteurs démocratiques sont devenus aujourd’hui des bourreaux du Mali.

Le constat est triste et amer. Résultat : le peuple malien ne croit plus à ses dirigeants, des journalistes sont agressés, parfois même emprisonnés, la corruption est érigée en système de gouvernance, la justice est une justice des riches, l’école est malade et ne semble préoccuper personne, l’opposition n’existe plus, donc pas de débat contradictoire, la pauvreté est le quotidien des Maliens pendant même qu’elle constitue une violation des droits de l’homme, les jeunes sont au chômage et beaucoup ont tenté les routes de l’immigration clandestine.

L’accès à l’eau potable, à l’éducation, à suffisamment de nourritures, à un minimum de soins de santé, à un logement décent est un luxe pour la majorité des Maliens. Les deniers publics sont détournés, l’enrichissement illicite est monnaie courante et l’avenir du pays est hypothéqué. Où sont donc les bienfaits de notre démocratie ?

Aliou TOURE
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