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Grève illimitée du corps médical : Le point de pourrissement atteint : Des morts causées par l’indifférence et l’insouciance du régime IBK !
Publié le mercredi 29 mars 2017  |  Le Démocrate
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)
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Cela fait plus de deux semaines que le corps sanitaire est en grève illimitée. Le point de pourrissement est atteint, des morts sont à déplorer.

Dans un secteur aussi sensible que l’appareil sanitaire d’État, comment expliquer le silence assourdissant du gouvernement, son absence de réactivité?



Et pourtant, l’Exécutif fut si prompt à tenir un conseil des ministres extraordinaire pour examiner le projet de loi portant réforme constitutionnelle et dans la foulée une convocation de l’assemblée nationale en session extraordinaire, le tout en l’espace de 24h00; Oui, cette célérité était exigée par l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, celui-là même qui a consacré la capitulation de la République du Mali pour satisfaire les caprices, les exigences d’une minorité d’individus égarés prétendant représenter 2% la population du Nord du Mali!

Il s’agit également de la gestion des priorités dans le Mali d’abord:

Il est aisé d’affirmer que l’Exécutif est préoccupé par l’organisation et la réussite de la conférence nationale d’entente, qui aux dernières nouvelles semble être mort-née eu égard aux défections de l’opposition républicaine et la Coordination des mouvements armés de l’Azawad(CMA).

Tout se passe comme si le pouvoir était tétanisé ou peut-être, joue le pourrissement de la situation; dans un cas comme dans l’autre, son absence ou son incapacité de prise de décision (ne serait-ce que l’application de la législation pour ce qui est du service minimum dans les structures sanitaires) est lourde de conséquences dans un climat de crise sécuritaire, énergétique, d’exaspération.

Lorsque nos voix s’élèvent pour tirer la sonnette d’alarme, ah non, il ne faut surtout pas le dire, tout va bien dans le “Mali d’abord”

Déjà, la qualité de l’offre de soin laissait à désirer, alors s’il n’y a même plus de soins, où va-t-on?

Quelle stratégie de sortie de crise pour l’amélioration des conditions de travail du personnel et la satisfaction de certaines de leurs revendications?

Si cette grève pouvait être le point de départ de la résolution des problèmes dans les structures sanitaires, à savoir le manque de moyens, la maintenance des machines qui fait cruellement défaut, le relèvement du plateau technique, le faible niveau des salaires, ce serait pour le bonheur des Maliens d’abord et avant tout et qui sait, l’honneur serait sauf pour le Président IBK!

« Eux-mêmes et leurs belles familles sont traités dans des cliniques de luxe, ou à l’extérieur pendant que les populations pauvres souffrent sans recours », dit un parent d’un malade à l’hôpital Gabriel Toura, Moussa Camara, se plaignant des autorités. Avant de poursuivre : On ne les voit jamais dans les hôpitaux, que pour venir faire du tourisme et nourrir l’espoir, rien ne change après, vocifère un autre, à la porte d’un centre hospitalier presque désert, pour fait de grève…

« Les produits anesthésiques manquent dans certaines de nos structures. En 2015, ma table de scanner est restée en panne pendant neuf mois, pour question de maintenance. Qui connaît l’importance d’avoir des scanners dans le diagnostic de certaines affections ? Il est très décevant qu’on ait de telles situations », s’interroge le médecin chef Aboubacrine Maiga.

Avant d’expliquer : «La grève, pour que le Malien lambda puisse avoir des soins décents dans les structures de santé, la grève pour réclamer le minimum, c’est-à-dire qu’ici tout manque souvent, des gants jusqu’aux médicaments les plus élémentaires que nous n’arrivons pas à avoir dans les structures de santé. Nous grevons pour ça. Après sept ans de bac, que les gens n’arrivent pas à avoir 100 000 francs CFA de salaire c’est inadmissible ! Les conditions des soins doivent changer puisque le pauvre n’a pas les moyens d’aller au Maroc ou en Tunisie comme le font nos dirigeants chaque fois qu’ils ont une petite toux, une petite grippe »

Voilà quelques témoignages qui en disent long sur ce conflit social qui fait mal et qui coûte déjà très cher à la nation toute entière en termes de vies humaines, hélas!

Badra Aliou

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