Une convention signée entre Kafo Jiginew et l’Institut d’économie rurale (IER) vise à accroître les revenus des paysans. Elle concerne les organisations de producteurs encadrés par les 4 ONG partenaires de l’IER.
L’institution de micro finance, Kafo Jiginew et l’Institut de recherche rural ont scellé le lundi 5 mars un protocole d’accord de trois ans renouvelable dans le cadre du projet « Micro dose » pour faciliter l’accès des organisations paysannes, à travers l’IER, au crédit stockage ou warrantage et au crédit intrants en vue de valoriser les céréales commerciales et d’améliorer la production et la productivité.
La signature de la convention ouvre la voix à un avenir de partenariat entre les ONG partenaires (Global-2000, Ecord, Kilabo, Adaf Galé) et Kafo Jiginew.
Par la constitution dans ses livres d’un fonds de garantie de 250 millions F CFA par l’IER, Kafo Jiginew, selon son directeur général Alou Sidibé, s’engage à mettre à la disposition de certaines paysannes reparties entre les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti, le montant de 750 millions de F CFA sous forme de crédit, soit 3 fois le fonds de garantie.
Pour prétendre au financement les organisations paysannes doivent être encadrées par l’IER et ses ONG partenaires et être solvables et économiquement rentables par Kafo Jiginew. « Kafo Jiginew jouera pleinement son rôle dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions du protocole d’accord », a-t-il souligné.
Le directeur général de l’IER, Dr. Bouréma Dembélé, a dit toute sa satisfaction sur l’accord entre les deux institutions qui « vient à point nommé ». L’agriculture malienne, dira-t-il, est en train d’évoluer vers le marché cela appelle à réfléchir au niveau outil pour faire face à cette ambition. C’est ce qui explique, à l’en croire, tout le sens de la cérémonie de signature. Il a remercié les responsables de Kafo Jiginew pour le choix porté sur l’IER pour coordonner l’activité.
Lancé en décembre 2009, le projet Micro-dose de l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (Agra), a pour but de vaincre la faim dans l’exploitation des petits paysans du Sahel en Afrique de l’Ouest avec la fertilisation minérale des cultures sèches avec la technique de petites doses d’intrants dans les poquets des céréales soit 33 kg d’engrais par hectare contrairement à l’ancienne méthode qui demandait 150 kg d’engrais pour la même superficie, avec la même production.
Depuis son instauration à nos jours, nombre de paysans ont adhéré au programme avec force conviction.