Ils sont nombreux les fonctionnaires qui excellent dans le business pour construire leur vie sur le dos de l’Etat. Mais certains d’entre eux aiment s’exhiber dans le détournement de fonds publics. C’est bien le cas de ce haut cadre de l’Etat, chef de cabinet d’un département ministériel dont nous gardons pour l’heure, le nom dans l’anonymat. Il est cité dans un scandale d’enrichissement illicite.
A son compte, on dénombre une dizaine d’écoles fondamentales et des lycées, tous réalisés sur le dos du contribuable malien. Pire, le fonctionnaire indélicat qui émarge au budget de l’Etat livre une véritable concurrence aux promoteurs d’établissements privés. Jouissant de sa position au sein du Cabinet, il s’octroie avec facilité, tous les marchés et réduit en néant, les privés. Le fonctionnaire ‘’promoteur d’écoles privés’’ est naturellement le premier servit au détriment des promoteurs privés qui sont obligés de fermer boutiques. Excédées par l’abus de pouvoir et de concurrence déloyale, certaines victimes se disent prêts à dénoncer les agissements discriminatoires du puissant chef cabinet.
En plus des établissements scolaires, ce haut cadre est un magnat de l’immobilier. Ses villas et autres parcelles se comptent par centaines à travers la ville.
Dans le cabinet ministériel, on nous confie que le délinquant financier et foncier est craint par tout le monde à cause de son influence. S’il parle les membres du cabinet tremblent. C’est lui qui a le dernier mot. « Mieux vaut avoir le OK du chef de cabinet que le ministre car le dernier mot lui revient toujours », avertit notre source. Voilà une bonne entrée en matière pour la toute nouvelle structure de chasse à l’enrichissement illicite dénommée l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite dont les membres viennent d’être désignés avec à leur tête, M. Moumouni Guindo.
Nous reviendrons plus en détails sur cette affaire
Moriké Kane
L'INVESTIGATEUR